Nouveaux textes de nos journalistes en herbe!

Nouveaux textes des journalistes en herbe: La classe des jeunes enthousiastes d’Yris Bouffard
La classe des jeunes enthousiastes d’Yris Bouffard

Collectif

02.04.2023

Faire des entrevues demeure toujours la part du métier la plus difficile dans le domaine du journalisme. Nos huit journalistes en herbe y ont mis beaucoup d’énergie et de labeur. L’écho vous propose trois de leurs entrevues ce mois-ci, en plus d’un texte sur un projet extraordinaire, écrit à quatre mains.

Danielle Goyette


Christine Boudrias, médaillée olympique 

Christine Boudrias.
Christine Boudrias. Photo: Collection personnelle Christine Boudrias

Voici Christine Boudrias. Il ne faut pas se comparer à elle! Partir de la gymnastique jusqu’au patinage de vitesse est un grand risque à prendre, qu’elle a dominé pendant plusieurs années! Hamar, Beijing, Albertville, Nagano, Lillehammer… Christine a été couronnée de médailles. La massothérapeute énergique revoit son parcours olympique avec émotions.

Par Lilia Naessens-Acuna, 11 ans

De l’expérience à revendre!

Depuis son plus jeune âge, Christine pratique les sports. À un an à peine, c’était la natation. Elle affirme ne pas tant avoir aimé sa première expérience. « On m’a pitchée dans l’eau pour m’apprendre à nager! C’est apparemment la technique d’entraînement Lacoursière », dit-elle en riant. Elle a pratiqué le plongeon, le patinage artistique, le judo, l’escrime, le hockey et même le ballet. Elle s’est aussi engagée en musique. Christine a fait du piano et du violon. « Je crois que ma mère voulait que je goûte à plein de choses, a-t-elle partagé avec nous. Puis, elle nous a demandé d’en choisir deux. Et moi, comme j’aime croquer dans la vie, c’n’était pas facile! J’ai finalement choisi le patinage artistique et la gymnastique. » 

Lilia Naessens-Acuna à gauche et Christine Boudrias à droite.
Lilia Naessens-Acuna à gauche et Christine Boudrias à droite.

Toute une passion

Christine était bonne dans tous les sports. Elle aimait les émotions fortes, comme sauter en bungee et en parachute. Mais elle avait peur d’une chose: la poutre. Pourtant, cela faisait déjà six ans qu’elle pratiquait la gymnastique, mais elle s’était blessée et elle en avait horreur. 

Puis, un jour, son frère jumeau est allé faire du patinage de vitesse. Il est revenu en affirmant à Christine qu’elle allait adorer! Après avoir essayé à son tour, elle réalisa qu’en fait, elle n’avait jamais VRAIMENT été une passionnée de sports. Jusqu’à ce jour! 

Le patinage de vitesse courte piste

Des qualités sportives, Christine en avait plein: persévérante, courageuse, avec une volonté et une discipline d’enfer. « Il arrivait que j’aille m’entraîner à minuit quand je n’étais pas allée dans la journée. Je laissais ma culpabilité prendre le dessus. »

La jeune femme aimait le fait qu’il y avait une seule technique, tourner en rond, sur 500, 1 000, 1 500 ou 3 000 mètres, à la place de quatre différentes techniques comme en gymnastique. Ce qui l’accrochait par-dessus tout, c’était l’esprit d’équipe et être entourée de ses amies. « J’aime le sport, mais en fait, je ne suis pas compétitive dans l’âme! » Elle se sentait même mal de les dépasser lors des relais! 

Nouveaux textes de nos journalistes en herbe: Photo: Collection personnelle de Christine Boudrias
Christine est la troisième athlète. Photo: Collection personnelle de Christine Boudrias

Des médailles… et un terrible accident 

En patinage de vitesse sur courte piste, Christine a gagné plusieurs médailles aux Jeux du Canada, en championnats mondiaux et aux Jeux olympiques. Mais l’histoire n’est pas que brillante…

Il n’y a pas d’aventure quand il n’y a pas d’obstacles. Lors de la sélection des Jeux du Canada en 1990, sa co-équipière est tombée, lui coupant la fesse avec la lame aiguisée de son patin. Christine a failli en mourir. Elle a perdu plusieurs litres de sang. Elle a dû subir trois transfusions sanguines et 125 points de suture. Heureusement pour elle, un médecin était sur place… qui se trouvait être le père de sa rivale! Il lui a sauvé la vie. 

Elle a néanmoins été sélectionnée tout de suite après comme substitut pour les Jeux d’Albertville en 1992. Et ils ont gagné l’or. Christine s’est dit : « la prochaine fois, je veux être sur la glace. » Mais la peur de tomber à nouveau demeurait bien présente.

À Lillehammer en 1994, elle gagne la médaille d’argent. « Il avait deux saveurs ce prix: la fierté et la culpabilité. On aurait pu gagner l’or si je n’étais pas tombée à nouveau. » Pendant de longues années, cette médaille a représenté de la faiblesse, mais aujourd’hui elle tient la première place dans son cœur. Petit à petit, Christine a compris que « tomber faisait partie de son sport; c’est comme un gardien de but qui ne veut pas que le ballon passe. »

Au final, l’athlète constate que la compétition n’a jamais été son vrai rêve. Elle aimait les sports, les émotions fortes, socialiser, voyager et elle est aujourd’hui massothérapeute en soins énergétiques et très heureuse. Elle ne peut pas nier qu’elle a vécu des années mémorables. Ses points de suture, qui dessinent la forme d’un C comme dans Christine, Canada, Championne, sont là pour le lui rappeler…


Clovis Boutin entre dans la GRC

Clovis Boutin
Clovis Boutin. Photo : Collection personnelle de Clovis

Il s’appelle Clovis Boutin et il désire travailler dans la GRC. Pour être plus précis, comme GTI, ce qui veut dire: groupe d’intervention tactique. Il faut avoir 18 ans pour y rentrer, un secondaire 5 et être assez en forme physiquement pour pouvoir faire ce métier.

Par Stella Boutin, 11 ans

Pourquoi la GRC ? 

C’est quelque chose qui l’inspire depuis qu’il est tout petit. « Je ne me vois nulle part ailleurs que dans ce travail », nous dit Clovis. « Tu sauves plusieurs vies en seulement une année. » Il nous mentionne qu’en une année, la GRC a sauvé des milliers de personnes seulement sur les terres du roi*.

Les cours à suivre à la GRC

On appelle sa division “dépôt” et elle se trouve en Saskatchewan. C’est l’une des plus grosses bases militaires du Canada, même presque du monde. « Tu dois faire six mois là- bas et après, soit tu fais trois ans comme policier de la GRC ou un an au Nunavut ou tu complètes tout de suite ta maîtrise pour être un membre du GTI », nous explique Clovis.

Travailler en équipe ou pas?

Tout dépend de la situation, mais la plupart du temps, ils travaillent en équipe. « Il peut y avoir des équipes de six, mais ça peut aller jusqu’à seize. Tu dois avoir beaucoup de confiance en toi et en tes coéquipiers puisque ce sont eux qui te protègent et c’est toi qui les protèges. Tes ennemis sont armés, tes coéquipiers le sont et toi aussi. Tu dois donc faire très attention. »

Un grand choix de postes

Il n’y a pas juste le GTI qui existe comme groupe. Il y a plus de 100 postes possibles dans la GRC. Tu peux aussi être avocat ou comptable. Mais il ne faut pas confondre la police et la GRC. Notre police, c’est la SQ qui veut dire « sécurité du Québec ». Elle s’occupe juste du Québec. Il ne faut pas non plus se mêler avec le S.W.A.T qui, lui aussi, travaille avec la SQ. Donc la différence, c’est que la GRC est sur toutes les terres du Roi en comparaison avec la police.

Finalement, Clovis nous confie en conclusion que c’est un emploi qu’il attend d’occuper avec beaucoup d’impatience.

* Les terres du roi comprennent entre autres Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le Canada et le Bélize.


Coordinatrice de l’aménagement, un métier passionnant

Marie-Claude Bernard travaille comme coordinatrice de l’aménagement pour la MRC de Coaticook depuis 2013. Son travail consiste à planifier la façon dont on utilise le territoire pour qu’il reste intéressant pour la population en milieu agricole et naturel.

Par Mattéo Scalabrini, 12 ans

Le travail de Marie-Claude consiste d’abord à maintenir un équilibre entre la protection du territoire et les activités économiques. Ainsi, le territoire peut continuer d’être utilisé par plusieurs générations.

De longues études

Afin de devenir coordinatrice de l’aménagement, Marie-Claude a dû faire un baccalauréat en écologie ainsi qu’une maîtrise en environnement à l’Université de Sherbrooke. Elle nous apprend aussi que la plupart du temps, ceux qui occupent ce poste sont des urbanistes ou des géographes. Elle n’a donc pas un profil typique de coordinatrice de l’aménagement. « J’ai une lunette plus biologie et environnement sur mes dossiers”, nous affirme-t-elle.

Nouveaux textes: Marie-Claude en pleine action sur le terrain Crédit photo: MRC de Coaticook
Marie-Claude en pleine action sur le terrain. Crédit photo: MRC de Coaticook

Le Marais de la Meder

Marie-Claude a joué un rôle très important dans le projet de restauration du Marais de la Meder. Elle a coordonné tous les travaux qui ont mené au rétablissement de ce milieu naturel. Elle s’est occupée, entre autres, d’avoir les autorisations des ministères et de la propriétaire ainsi que le financement nécessaire. De plus, elle a aussi organisé le travail de plusieurs ingénieurs et biologistes qui ont réalisé des plans de régénération pour le marais.

Ce qu’elle aime le plus dans son métier

L’environnement et les changements climatiques demeurent très importants pour Marie-Claude. Elle aime donc le fait d’avoir une certaine influence sur le territoire. Elle apprécie aussi de pouvoir être près des décideurs et des professionnels. « Ce que je trouve le plus stimulant dans mon métier, c’est de pouvoir avoir un impact sur le territoire à long terme », nous déclare-t-elle. Mais ce qu’elle aime le plus, ce sont les dossiers de biodiversité, car elle les trouve concrets. Elle pense aussi qu’ils constituent de bons moyens pour protéger leur habitat et les espèces en péril sur notre territoire. 

Ce sont ses parents, plus précisément son père qui était ornithologue amateur, qui lui ont insufflé leur amour de la nature. Elle a aussi fait du scoutisme, plus jeune, ce qui a grandement contribué à la mettre en contact avec la nature.

Un regard sur les changements climatiques

Selon Marie-Claude, les changements climatiques deviennent de plus en plus présents dans la vie quotidienne. Même si les effets ne sont jamais semblables d’une année à l’autre, on peut remarquer que les redoux, les pluies diluviennes et les canicules en sont les effets les plus répétés. Marie-Claude pense que la gestion des matières résiduelles constitue un bon moyen pour résister aux changements climatiques.

Marie-Claude lors d’une conférence Crédit photo: Samuel Tessier
Marie-Claude lors d’une conférence Crédit photo: Samuel Tessier

« Éviter la surconsommation est nécessaire pour maîtriser la situation climatique instable. Mais selon moi, le sujet du transport est celui qu’il nous faut régler le plus rapidement. Cela se joue aussi sur la question de l’occupation du territoire, car plus on est éloigné des villes et villages, plus on a besoin de la voiture, ce qui s’avère un important responsable des émissions de GES », affirme-t-elle. 

Finalement, en conclusion, Marie-Claude souhaite souligner que la protection de la biodiversité est aussi très importante pour protéger l’environnement.


Le projet Air Bee N Bee

Cette année, la classe d’Yris Bouffard de l’école Louis-St-Laurent réalise un projet important. Il s’intitule Air Bee N Bee. L’activité consiste à fabriquer des hôtels à insectes pour la régie intermunicipale Valoris.

Par Théo Bouchard, Zachary Lachance, William Lessard et Lilia Naessens-Acuna

Pourquoi Valoris veut-il des hôtels à insectes?

Valoris enfouit et trie des déchets. L’entreprise essaie de récupérer tout ce qu’elle peut. Les représentants veulent des hôtels à insectes, car quand ils déboisent, les insectes et les mammifères s’en vont, car ils n’ont plus leurs maisons. Ces hôtels vont faire en sorte que les insectes vont ainsi revenir où la compagnie Valoris a déboisé. Ces petites cabanes comptent différents compartiments pour loger les bestioles. Elles sont très pratiques, car elles vont attirer les insectes et ensuite attirer les oiseaux qui raffolent des insectes. Les oiseaux vont attirer les petits mammifères qui peuvent manger les oiseaux. Ensuite, les gros prédateurs seront attirés par les petits mammifères, ce qui est appelé la chaîne alimentaire.

Nouveaux textes des journalistes: Louis Longchamps, directeur des communications de Valoris, est venu expliquer le projet aux jeunes.
Louis Longchamps, directeur des communications de Valoris, est venu expliquer le projet aux jeunes.

Matériaux recyclés et tâches partagées

Les hôtels à insectes que fait la classe de 5e et 6e année ne se font pas avec du matériel neuf. Les élèves fabriquent les hôtels avec du matériel recyclé, car cela produirait beaucoup de pollution s’ils achetaient des matériaux neufs. 

Pour construire les hôtels à insectes, chaque élève reçoit une tâche. Ils ne sont pas seuls, ils sont en équipe de trois ou de quatre. Il y a quatre équipes qui font les plans des hôtels, une équipe qui fait une lettre pour nos commanditaires, une équipe qui travaille un logo pour mettre sur les hôtels à insectes et une équipe qui a écrit cet article!

En conclusion, c’est un merveilleux projet qui permet d’amasser pas mal d’argent pour notre école et nous sommes fiers d’y prendre part et de financer ainsi notre sortie de fin d’année.

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