Tissés serrés chez les Mégré

Le couple Mégré dans la quarantaine qui aimait se mettre sur leur 36 pour sortir!

Jordane Masson

01.03.2024

Les grandes familles de Compton : Les Mégré 

Une autre famille, qui s’est fortement impliquée à Compton, tient ses racines des Mégré. Sur neuf enfants, cinq quitteront leur village natal pour s’installer dans notre belle municipalité. L’un d’eux se nomme René Mégré. Avec sa fille, Joanne, ils nous racontent son arrivée et tous les liens qu’ils ont tissés au fil du temps.

Photos : Société d’histoire de Compton et collection personnelle de la famille

La meunerie vers 1947 alors que monsieur Victor Prévost en est le propriétaire. | Photo : Archives Société d’histoire de Compton

L’arrivée à Compton

Natif des Cantons-de-l’Est, René Mégré quitte son village de La Patrie pour aménager à Compton en 1950. Quelques membres de sa famille s’y trouvaient déjà, dont sa sœur, Cécile, et son conjoint, Jean-Paul Paquette, qui possédait une boulangerie, connue pour son pain «Le petit Michel». M. Mégré y débute son apprentissage comme aide-boulanger et y travaillera pendant cinq ans. Il y fait aussi la rencontre de sa future épouse, Janet Grenier. « Je travaillais dans la pâte. On enfournait dans un four en briques qu’on chauffait au bois. Je tranchais et emballais le pain une fois refroidi. Les filles du village venaient m’aider à mettre le pain dans la trancheuse. Janet, elle savait que je tranchais en après-midi, surtout l’été, et elle venait m’aider avec une amie. C’était vraiment la plus belle femme à mes yeux! »

Ainsi, le mariage a lieu en 1955, et trois enfants découlent de cette union; Robert, Joanne et Carmen.

Le couple Janet Grenier et René Mégré le jour de leur mariage en 1955
La maison de la famille de Jean-Paul Paquette. C’est la seule photographie que je connais de cette résidence avec la boulangerie. La photographie présente les enfants L’Étoile alors que leur père était boulanger avant Paquette. À droite de la photographie, on aperçoit une partie de la boulangerie. La résidence sur la photographie a ensuite été déménagée sur la rue Prudence, là où ont vécu les Breault jusqu’à tout récemment. | Photo : Archives Société d’histoire de Compton
La meunerie alors que les propriétaires étaient les frères Lessard. Photo : Archives Société d’histoire de Compton

Du fourneau au camion

M. Mégré a ensuite travaillé à la meunerie et à la porcherie de Victor Prévost, le beau-frère de Jean-Paul Paquette. En 1962, il fait l’acquisition du camion de Johnny Smith, anciennement à son beau-père, pour faire des livraisons en tous genres. « Je transportais un peu de tout. Ça pouvait être des animaux que j’amenais jusqu’à Princeville puis, de là, je rapportais des moulées pour la Coopérative agricole. Par la suite, j’ai été le premier à ramasser les vidanges au village. Mes enfants participaient. Mon fils, Robert, avait 16 ans et il conduisait pendant que je vidais les poubelles. »

René Mégré et son fils Robert de la Compagnie de transport Réjean Mégré et Fils en 1985

Avec les années, M. Mégré mettra en place une flotte de seize camions pour créer la compagnie Transport René Mégré. Son fils, Robert, y travaillera comme camionneur jusqu’à la vente de la compagnie. Alors que son épouse, Janet, en sera la secrétaire-comptable. « C’était une très bonne partenaire, autant pour la compagnie que pour notre vie de couple. Elle avait son bureau à la maison et elle élevait nos enfants à travers tout cela. On a travaillé fort tous les deux! »

Le fils aura rapidement la piqûre pour la conduite de camion. Après avoir travaillé avec son père dans sa compagnie de transport, il s’achètera un camion et deviendra sous-traitant pour Postes Canada. Il partait du centre de tri pour livrer aux différents bureaux de poste des environs. Il a aussi été directeur des opérations pour la compagnie d’autobus Dion à Windsor. Bref, du kilométrage, il en a fait dans sa vie!

Les chiffres ou le service clientèle

De leur côté, les deux filles ont plutôt suivi les traces de leur mère. Alors que Carmen a travaillé en comptabilité pour quelques entreprises, Joanne a fait sa place chez Desjardins pendant quarante ans, dont trente-cinq à Compton. « À l’époque, c’était sous la direction de Norbert Audet, nous explique-t-elle. Les institutions financières étaient vraiment essentielles. Les employés des environs, comme à Waterville TG, étaient payés par chèque alors, le jeudi des paies, on avait toute une file d’attente! Pour certains, c’était un rassemblement. Ça faisait partie de leur routine. Tout a changé avec le dépôt direct. L’achalandage a baissé, mais nos aînés voulaient toujours le service et ils étaient à l’aise avec nous. Je connaissais mon monde! » 

Retraitée depuis cinq ans, Joanne a sauté rapidement dans sa passion de jeunesse; les arts. Que ce soit le jardinage, la photographie de la nature et des oiseaux ou l’artisanat en tous genres, ses créations découlent du plaisir, de la passion et charment l’œil à tout coup! 

Un peu de temps pour du bénévolat

En dehors du travail, M. Mégré laissera sa trace à travers différentes formes de bénévolat. Membre du conseil administratif de surveillance de la Caisse populaire de Compton en 1980, il a aussi été membre exécutif au CA du HLM. Du côté municipal, il s’est impliqué dans le Comité des loisirs, puis comme conseiller. De 1969 à 1971, il portera même le chapeau du maire de Compton-village. À l’époque, cette fonction était bénévole et non rémunérée. Il a travaillé sur le gros projet d’aqueduc et d’égouts qui a bien amélioré la vie des citoyens du village. Fier membre du club Lions pendant quarante ans, M. Mégré a su contribuer au bien-être de notre belle municipalité. « Le bénévolat, j’ai appris cela de ma mère. Nous vivions en campagne. Elle a eu neuf enfants et aidait les femmes des alentours à accoucher. Cela la rendait heureuse, et c’est devenu naturel pour moi d’aider mon voisinage. » 

Après sa retraite, l’homme s’est aussi impliqué à l’église Saint-Thomas-d’Aquin comme bedeau, puis comme sacristain.  « J’aidais au ménage, je servais la messe le matin et j’ai fait partie de la chorale. Ce fut sans doute mon meilleur bénévolat. Je me sentais utile. Pour moi, la messe, c’est un moment important qui me fait du bien. » 

Après le décès de sa femme et soixante ans de vie commune, M. Mégré emménage au Manoir de chez nous en 2016. Il se considère chanceux de pouvoir compter sur la présence de ses deux filles qui résident toujours à Compton. Les petits-enfants et les arrière-petits-enfants demeurent majoritairement en Estrie, gardant des liens familiaux bien présents et précieux! 

Joanne, Robert et Carmen Mégré

1re génération : René Mégré et sa conjointe, Janet Grenier

2e génération : leurs enfants, Robert, Joanne et Carmen Mégré

3e génération : six petits-enfants; Vicky et Isabelle Mégré, Philippe et Catherine Aubert, Ann-Marie et Michaël Viens

4e génération : dix arrière-petits-enfants; Louis-Félix, Laurence, Annabelle, Laurélie, Noémie, Simon, Skyla, Mylo, Abel et Alix

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