Danielle Goyette, une amoureuse de son métier!

« Ce qui m’a toujours poussée à ne pas abandonner, c’est de sans cesse avoir l’impression d’apprendre quelque chose de nouveau! » exprime Danielle Goyette | Photo: Alexia Ewenson

Alexia Ewenson

11 ans
13.06.2024

Nous avons rencontré Danielle Goyette, la rédactrice en chef de L’écho de Compton. D’ailleurs, elle est très présente pour le journal que vous tenez entre les mains. Vous connaissez sûrement plusieurs des 22 livres qu’elle a écrits aussi. Par exemple, beaucoup de personnes aiment et lisent les livres jeunesse de la collection As-tu peur?. Très populaires auprès des jeunes, ces livres-là ont même été traduits en langue coréenne. Elle a ainsi écrit des romans, pour les jeunes comme pour les grands.

Photos : Collection personnelle 

À la blague, Danielle raconte qu’elle écrivait sûrement déjà dans le ventre de sa mère, car elle a toujours aimé écrire. Quant à son père, lui, il était journaliste et son amour de ce métier lui vient de lui. Malheureusement, il est mort très jeune, à 46 ans. « Lorsque j’étais au primaire, je fuyais l’école pour aller rejoindre mon père à son bureau du journal La Tribune et je le regardais travailler. Il me gardait avec lui et j’adorais cela. » Dans ce temps-là, son père possédait une très lourde machine à écrire en fonte. Elle l’a gardée précieusement avec elle, ce qui la rend très heureuse. 

Son fabuleux métier

Danielle adore le monde animalier, l’environnement, la lecture et le cinéma.

Ce qui a beaucoup influencé sa carrière, c’est d’avoir écrit plusieurs textes encyclopédiques sur les animaux et sur plein d’autres sujets intéressants. En plus de cela, elle a été journaliste touristique pendant 14 ans! Elle a donc beaucoup voyagé. Elle a adoré faire ce travail, car cela lui a permis de voyager un peu partout dans le monde et d’accumuler beaucoup de beaux souvenirs. « Ce métier présente par contre certaines contraintes », explique-t-elle. Par exemple, les décalages horaires ne sont pas toujours faciles à vivre. Ils peuvent affecter l’horaire quotidien et quand on fait plusieurs voyages en une année, le corps s’en ressent. Et aussi, elle devait souvent travailler les fins de semaine. 

Danielle visitant les chutes Salto Ángel au Venezuela

Sensible un peu… beaucoup!

Comme elle nous le répète souvent, une faiblesse est aussi une qualité. Danielle est très sensible et ce peut parfois être à son avantage! Lorsqu’elle doit poser une question délicate à quelqu’un, elle sait employer les bons mots, même si parfois, cela la rend mal à l’aise. 

Cette experte en écriture nous explique qu’elle est travailleuse autonome. C’est-à-dire qu’elle travaille chez elle, dans son propre bureau à la maison. Danielle travaille ainsi depuis 34 ans. Chaque fois qu’un journaliste publie un article dans le journal, il reçoit une quelconque somme. Alors, leur salaire n’est jamais fixe. Mais, elle aime tellement ce métier qu’elle en oublie l’insécurité que cela peut procurer.

Le plaisir de toujours apprendre 

« Ce qui m’a toujours poussée à ne pas abandonner, c’est de sans cesse avoir l’impression d’apprendre quelque chose de nouveau! »

Pour pratiquer ce métier, il faut être rigoureux aussi et toujours chercher des informations valables et précises. Elle dit aussi qu’elle est très sociable et qu’elle adore parler aux gens de la communauté, ou même d’autres pays inconnus. Elle ajoute aussi quand dans ce métier, quand on parle à quelqu’un d’important, il faut faire attention à ce qu’on lui dit, ce qu’on écrit et ce qu’on explique. « La raison est très simple: vous ne voudriez pas vous faire poursuivre en justice pour avoir mal rapporté des propos et des opinions politiques, surtout si c’est un politicien! » confie-t-elle.

Pour Danielle, il y a deux lignes de pensées: tout d’abord, il y a ceux qui écrivent leurs textes sans les faire vérifier par la personne interviewée surtout quand ce sont des textes personnels et qui risquent parfois d’y glisser des propos erronés. Et il y a ceux qui composent ces textes-là et qui les font vérifier, ce qui est judicieux! C’est le cas de Danielle!

Parmi les personnalités que Danielle a interviewées, il y a eu Hubert Reeves, David Suzuki et quatre astronautes. « Ces rencontres demeurent pour moi parmi les plus mémorables. Parler à Hubert Reeves, un homme humble et si intelligent, c’était un instant très stressant, mais si enrichissant, je ne l’oublierai jamais! »

Cette femme a également créé le projet des Jeunes Journalistes en herbe à l’école Louis-St-Laurent avec les deux professeurs Yris Bouffard et Marie-Claude Gauthier et l’appui de la directrice de l’école Kathy Lapointe. Ce groupe est constitué d’élèves plus avancés en français et en écriture. Le concept de ce cercle est d’apprendre aux enfants le magnifique métier de journaliste. « Mon rêve est de rencontrer un jour par hasard un de ces enfants au coin de la rue dans quelques années et qu’il ou elle me dise être devenu·e journaliste!”, affirme Danielle Goyette. « Ce serait un véritable grand bonheur! »

Pour finir, nous pouvons vous dire que cette femme extraordinaire sait bien vous encourager à dépasser vos limites et à ne jamais abandonner! Si vous aimez lire le journal, remerciez Danielle pour tout ce qu’elle a fait pour le village. Et remerciez aussi les autres jeunes journalistes comme moi d’avoir travaillé si dur sur leurs entrevues!

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