Souvenirs retrouvés

Maude Zulauff

Maude Zulauff

06.12.2021

Je me rappelle encore ma première vraie performance devant une audience et c’était sur la scène du Pavillon des Arts de Coaticook. Du haut de mes dix ans, chaussée de mes converses préférées, portant fièrement mon chandail des Beatles, éblouissant le tout avec mes collants brillants, je chantais Let it Be devant une salle comble, à l’occasion des Enfantastiques

Je le ressens encore, l’émerveillement de cette petite fille pleine de rêves, qui absorbe les projecteurs et vibre sur la trame sonore d’une musique qui l’a fait grandir. Tout ce que cette fillette souhaitait alors, c’est de monter sur les planches et que ça ne s’arrête jamais. Onze années se sont écoulées et la fillette devenue jeune femme voit son mirage devenir réalité. Onze ans plus tard, je lançais mon tout premier spectacle solo, le 30 septembre 2021.

Avant d’entrer sur scène, il y a toujours une présence cosmique qui me suit, qui me pousse en haut des trois marches côté jardin. Une respiration à la fois, le cœur qui bat hâtivement dans la tête, j’entre sur ma scène chouchou. Puis là, tout est en mon contrôle et je ne peux pas revenir en arrière. 

Ce qui traverse mon esprit et mes sens quand je chante sous les projecteurs est indescriptible. Tel un super pouvoir, le métier d’artiste, c’est de devoir sortir de son corps pour traverser l’âme d’un spectateur, susciter un frisson ou occasionner une larme. Chaque fois, avant de pousser la première note, je me demande pourquoi je fais ce métier. Mais ensuite, la musique me transmet la réponse et mon art prend tout son sens. La musique me fait vivre, elle me soutient et elle me guérit. Elle explique ce que les mots ne savent pas décrire.

Toutefois, si j’avais un mot pour dépeindre cette soirée ce serait « éphémère ». Quand je me transcende dans mon spectacle, je médite le moment présent, mais sans vraiment avoir la moindre conscience de l’ampleur de ce que je produis. Quand je quitte la scène, je suis fière, mais j’ai cette impression que tout est passé devant moi à la vitesse de l’éclair. Le temps est éphémère. Les notes et les phrases, quant à elles, peuvent résonner encore longtemps, que ce soit sous forme de souvenir accroché à ma mémoire ou à celle d’un auditeur.

À travers des chansons d’artistes qui m’inspirent, j’ai jeté mon cœur dans le micro et partagé ma passion avec le public. Sur des airs des Beatles, de David Bowie et d’autres idoles de jeunesse en plus de plusieurs artistes francophones comme Maxime Le Forestier et Francine Raymond, mon cœur a rayonné de bonheur, en harmonie avec les fabuleux musiciens qui m’accompagnaient, Telya Racine-Knapp et Olivier Hamelin. Ensemble, on a créé une soirée à mon image, colorée, fleurie, et toute en paix, qui s’est accordée de plein gré au chaleureux public. La recette parfaite pour éveiller mes rêves et m’ouvrir l’appétit pour la suite!

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