Vous me voyez bien déçue!

J’aimerais aborder un sujet qui me trouble. L’écho est un journal communautaire qui aime parler des gens de sa communauté, des jeunes comme des moins jeunes.

Or, à quelques reprises, j’ai des jeunes ou des adolescents qui ont préféré s’abstenir que L’écho parle de leurs exploits ou d’un moment important de leur vie, parce que certains dont nous avons parlé se seraient fait intimider à l’école. De jeunes intimidateurs auraient lu tout haut les textes de L’écho dans la cour de récréation en y ajoutant des blagues méchantes, ou du moins, déplacées.

En tant que rédactrice en chef de L’écho, je vous avoue que cela m’attriste. Si on ne peut plus parler des exploits de nos jeunes, car ils craignent de se faire intimider à l’école, je pense qu’on a un sérieux problème là. Que faire?

Je ne sais pas dans quelle mesure mes mots réussiront à modifier des comportements ou à encourager des jeunes à accepter qu’on parle d’eux dans notre journal en tenant tête aux intimidateurs, mais je me devais de souligner cette situation qui me désole vraiment.

Danielle Goyette, votre rédactrice en chef

Biographie de Danielle Goyette

Rédactrice en chef et journaliste

Bachelière en Études françaises, option Rédaction-Recherche, en 1981, avec un certificat en Publicité à l’Université de Montréal en 1988, Danielle a travaillé comme conceptrice-rédactrice publicitaire et réalisatrice pour Télémédia Communications pour se consacrer ensuite au journalisme à la pige. Elle a été honorée à quelques reprises pour ses textes. En parallèle de son métier de journaliste, elle a publié 22 livres, accordé de nombreuses entrevues aux médias et offert des animations dans les écoles pendant plusieurs années. Elle a commencé à réviser L’écho de Compton en 2014 et en est devenue la rédactrice en chef en 2018.