Tombé dans les pommes dès l’enfance

Danielle Goyette

24.10.2018

Fils des fondateurs du Verger Le Gros Pierre, Diane Goyette et Louis Poulin, Guillaume est tombé dans les pommes dès son plus jeune âge. Pas étonnant qu’il travaille au verger aujourd’hui alors qu’il y jouait quand il était tout petit.

Par Danielle Goyette

Quelles tâches as-tu effectuées depuis que tu es là?

J’ai commencé à y travailler quand j’avais 14-15 ans. À l’époque, le verger était encore situé en partie sur la rue Bellevue. C’était fin des années 1990 et début 2000. Diane et Louis l’avaient déjà agrandi avec l’autre site sur la 147. J’ai, entre autres, effectué l’éclaircissage de pommes et la coupe des gourmands dans les pommiers. J’ai cueilli un peu plus tard. J’ai aussi fait du pelage de pommes et du jus. C’était des boulots que je faisais après l’école. On avait déjà la presse à jus artisanale dans ce temps-là. Depuis, on l’a améliorée, mais on l’utilise encore. 

Quel poste occupes-tu aujourd’hui?

Je m’occupe encore de faire du jus, mais je dirais que c’est plutôt les responsabilités qui ont changé. Je supervise l’équipe de cueillette et celle qui fait l’éclaircissage et la coupe des gourmands et l’équipe qui m’aide à faire le jus. Je travaille maintenant avec Gaétan Gilbert qui est devenu propriétaire, on évalue ensemble le travail et je donne ensuite les directives aux huit employés qui travaillent avec moi. On ne peut pas avoir plus de huit cueilleurs dans le verger, car on a huit échelles! Et comme on cueille seulement les têtes pour laisser le bas aux clients qui viennent faire de l’autocueillette, on a toujours besoin de travailler dans les échelles.

Quand travailles-tu dans l’année?

Du début mai jusqu’au début décembre. On fait du jus jusqu’au mois de décembre pour pouvoir en congeler.

Qu’est-ce que tu aimes de ton travail?

J’aime travailler dehors, en pleine nature. Je trouve que c’est une grande chance. J’aime travailler au chant des oiseaux et dans le silence. J’apprécie aussi de parler avec les clients quand ils viennent dans le verger, de pouvoir leur expliquer des choses, répondre à leurs questions et qu’ils démontrent leur intérêt.

Que trouves-tu plus difficile?

Les horaires de la grosse période d’automne sont parfois plus longs, mais on n’a pas le choix, il faut cueillir quand les fruits sont mûrs! Les grosses chaleurs de cet été ont aussi été plus difficiles. Mais on finit par s’habituer. Comme c’est un travail saisonnier, on change souvent d’employés, et il faut devoir recommencer les directives chaque fois. C’est un travail rush d’environ cinq semaines et ce ne sont pas tous les employés occasionnels qui sont prêts à travailler autant d’heures en une si courte période. Et il est aussi difficile de trouver des gens disponibles pour une période de travail aussi intense, mais courte.

Quelles qualités cela prend-il pour faire ton travail?

De l’endurance, de l’équilibre, de l’agilité et de la précision dans les gestes, mais aussi de la patience et de la diplomatie pour gérer les employés malgré le stress parfois présent. Il faut savoir s’adapter rapidement à de nouvelles situations et savoir prendre des décisions qui peuvent décevoir ou contraindre certains employés, mais il ne faut que leur réaction te touche personnellement.

Quel conseil aimerais-tu donner aux clients qui viennent cueillir des pommes au verger?

Au lieu de demeurer au début des rangs où d’autres clients sont déjà passés, allez plus loin dans le rang, même au bout du rang, et vous risquez fort de trouver des pommiers encore bien remplis de pommes!

Vous avez aimé cet article? Partagez-le!

S'abonner à l'infolettre?
C’est simple.

Sélectionnez vos champs d'intérêts

Recevez les actualités par courriel!

Je veux m’abonner