L’orthopédagogie : pour changer l’avenir des enfants

Cette année, Nathalie Proteau prendra une retraite bien méritée.

Jordane Masson

04.06.2024

Compton au boulot : Nathalie Proteau qui part à la retraite

Native et résidente de Sherbrooke, ayant passé son enfance à La Patrie, Mme Nathalie Proteau a su laisser sa trace à Compton. Orthopédagogue depuis plus de trente ans, elle occupe ce poste à l’école Louis-St-Laurent de Compton depuis douze ans. Cette année, elle prendra une retraite bien méritée. Elle dévoile quelques aspects de son métier.

Qu’est-ce qui vous a amenée à devenir orthopédagogue?

Étant moi-même une personne sensible, je voulais travailler avec des enfants qui avaient des besoins. L’orthopédagogie m’a semblé un beau choix. J’ai fait un baccalauréat en adaptation scolaire à l’Université de Sherbrooke. Par la suite, j’ai débuté comme orthopédagogue à Saint-Isidore, puis à La Patrie et à Cookshire. Ensuite, j’ai enseigné à une classe spéciale pendant sept ans à Coaticook pour, finalement, reprendre mon chapeau d’orthopédagogue à l’école de Compton.

En quoi consiste votre travail?

Dans une journée, je fais plusieurs périodes de soixante à trente minutes avec différents groupes de quatre à cinq élèves en difficulté d’apprentissage. Je leur apprends des stratégies et des habiletés métacognitives pour développer leurs compétences en lecture, en écriture et en mathématiques. Je suis aussi différentes formations, chaque année. En orthopédagogie, il faut toujours tenter de se renouveler, d’apprendre de nouvelles façons d’enseigner et d’être plus efficace. Par la suite, je peux participer en classe avec les enseignants. Je travaille aussi de pair avec l’orthophoniste et la psychologue de l’école. Mon poste demande de se tenir au courant des besoins de tous les élèves! C’est un travail de collaboration.

Comment s’est transformé votre métier au fil des années?

En lecture et en écriture, je dirais que c’est l’arrivée de l’ordinateur. C’est un très bon outil pour les enfants qui ont de grandes difficultés à lire et à écrire. Aussi, je dirais le taux d’enfants en difficulté. Lorsque j’ai débuté, on parlait d’environ quatre enfants en difficulté par classe, maintenant, les besoins sont davantage importants. De plus, avant, les orthopédagogues ne s’occupaient que du français, les mathématiques ont été rajoutées il y a quelques années. 

Qu’est-ce que vous aimez dans le fait de travailler avec les enfants?

En général, les élèves en difficulté sont des enfants sensibles et qui ont un grand cœur. De pouvoir travailler en petits groupes avec eux, c’est intimiste. J’aime beaucoup cet aspect de mon travail. En classe, ce sont des jeunes plus réservés, qui n’osent pas répondre aux questions. D’être en petits groupes, dans mon local, cela leur procure une certaine sécurité qui les met plus à l’aise. Il y a des moments de partages entre nous, mais aussi une rigueur du travail.

Quels sont les beaux moments de votre travail?

Je dirais de revoir des élèves que j’ai aidés par le passé et voir leur cheminement. Comme exemple, une élève, que j’avais suivie, est venue faire un stage en enseignement à l’école de Compton, elle a dit à une autre enseignante : « Elle, elle a changé ma vie grâce à l’utilisation de l’ordinateur. » Une autre fois, j’ai croisé une ancienne élève qui travaille maintenant en administration dans un garage et elle m’a dit : « Te souviens-tu comment j’avais de la difficulté en mathématiques? » Je m’en souvenais très bien! Tout cette reconnaissance, de voir l’impact de mon travail sur la vie des jeunes, c’est ce qu’il y a de plus beau en orthopédagogie.

Avez-vous des plans de retraite?

En gros, je vais profiter de ma famille, de mon petit coin dans la nature et jouer dans mes fleurs! Jardinage, exercices physiques et un spectacle de temps en temps, c’est ce que je vise. Me permettre de vivre un jour à la fois, selon mon envie. Pour un futur plus éloigné, il existe des programmes de tutorat dans les écoles. Je crois bien venir aider à l’occasion. C’est à suivre!

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