Une perte bien triste

piège de trappage, chat
Photos : Collection personnelle couple Margarit

Lisette Proulx et Danielle Goyette

02.05.2023

Au début du mois d’avril, Max est allé gambader en nature comme il aimait tant le faire. Or, ce jour-là, il avait rendez-vous avec la mort. Le petit chat du couple Margarit s’est retrouvé pris dans un piège mortel et n’a pas pu s’en échapper.

Pour le couple Margarit, la perte de ce compagnon de vie est un drame, l’animal occupait une place privilégiée dans leurs cœurs. Pour eux, Max était un membre de la famille. Après deux jours d’une recherche portée par l’inquiétude, ils ont malheureusement trouvé le petit animal coincé dans un piège qui lui a enlevé la vie. Les Margarit ont tant de mal à vivre ce deuil qu’ils ont tenu à en partager la douleur avec la communauté comptonoise. Et surtout, de les aviser du danger, car le piège a été remis en place sur un vaste terrain au début du chemin Cookshire, non loin du Récré-O-Parc, et celui-ci pourrait tout aussi bien y coincer mortellement un enfant qui jouerait par là.

Or, L’écho a aussi appris que dorénavant le piégeage, le trappage ou le braconnage en milieu villageois ne sont plus du ressort de la Municipalité qui ne peut pas agir en conséquence. Pour un tel cas, il faut porter plainte à la Sûreté du Québec.

« Je dois vous écrire parce que la poussière refuse de tomber sur la mémoire de notre chat aimé Max. Deux semaines se sont écoulées depuis la disparition pour toujours d’un petit être aimant, intelligent et attachant qui remplissait nos vies avec sa présence. Il attendait avec patience notre arrivée à la maison, et il nous caressait heureux avec son museau après chaque absence. Il adorait jouer avec nous, et chaque soir, il montait sur la couverture du lit pour dormir avec nous. C’était un chat qui aimait courir après les feuilles dans le vent, il grimpait aux arbres avec tant de plaisir et jouait dans l’herbe et les fleurs tout l’été. Ce printemps, il ne pourra plus ni sentir l’odeur de la terre, ni courir après les papillons, ni regarder avec étonnement chaque ombre sous le soleil. 

Une mort horrible nous l’a arraché, une griffe de douleur et d’amertume, écrasant son petit corps, nous volant sa vie. Sans avertir les gens du voisinage, une main criminelle se permet d’installer un piège médiéval, destiné aux ratons laveurs, à des dizaines de mètres de chez nous seulement. Et il n’a pas de permis pour cela et n’a pas lu les instructions d’usage certainement, autrement mon chat aurait été encore avec nous.

Est-ce qu’un animal sauvage mérite une mort pareille ? N’est-il pas indiqué d’installer plutôt des cages? N’est-il pas exigé d’appeler les spécialistes pour attraper un raton s’il a la rage? N’est-il pas normal à penser qu’un animal domestique ou même une enfant pourrait trouver là une torture par un geste pareil? Est-il suffisant de dire que « oui, on aime nos animaux, mais que tout peut arriver dans la nature, et que c’est peut-être mieux de le garder à l’intérieur pour tout le temps »?

Est-ce que ce sont les questions qu’on doit se poser devant l’irrécupérable?

Pour nous, Max était un membre de notre famille, un être cher qu’on traitait avec amour, comme un enfant, et son bonheur était important pour nous. Le voici en photo pour partager avec vous cette si triste situation sans issue. Je vais réclamer justice, rien ne nous arrêtera. »

– Felicia Margarit, Comptonoise

Avis de la Municipalité

Dorénavant, la gestion de la pose de piège de trappage en milieu urbain ne dépend plus de la Municipalité et de son règlement sur les animaux, car cette situation est un enjeu de sécurité publique et cela concerne plus que les animaux domestiques, car cela pourrait même toucher les enfants aux environs.

Dans un tel contexte, la Municipalité vous recommande de contacter la Sûreté du Québec de la MRC de Coaticook, 819 849-4813.

– Nicolas Guillot

Responsable de l’urbanisme et de l’environnement

Municipalité de Compton

Vous avez aimé cet article? Partagez-le!

S'abonner à l'infolettre?
C’est simple.

Sélectionnez vos champs d'intérêts

Recevez les actualités par courriel!

Je veux m’abonner