Eh bien! Nos traditions se ressemblent!

Haricots noirs
Haricots noirs. Image par Gilmar Koizumi de Pixabay

Danielle Goyette

Rédactrice en chef et journaliste
21.05.2022

Para la versión en español: ¡Vaya, vaya, vaya! Nuestras tradiciones son similares

Bines ou Frijoles, Chicharon ou oreilles de crisse, Quinceañera et bal des finissants. Voici trois exemples qui illustrent bien nos ressemblances, en Amérique du Nord et en Amérique latine.

Des recettes qui se ressemblent

Nous aimons les fèves qu’elles soient noires, rouges ou blanches, tout ça accompagné de chicharrónes ou d’oreilles de « crisse ». Comme toujours c’est souvent autour d’une table que l’on se rassemble et que l’on s’assemble.

Fèves au lard ou Bines des Québécois

Les fèves au lard, bines (de l’anglais bean) est un plat québécois de cuisine traditionnelle paysanne surtout consommé autrefois par les pionniers, les trappeurs, les « coureurs des bois », à base de haricots blancs et de morceaux de lard, assaisonnés avec du sirop d’érable ou de la mélasse et à cuisson lente au four. De nos jours, elles sont surtout mangées dans les cabanes à sucre.

Ce mets trouverait son origine dans le partage de recettes des colons venus de la Nouvelle-Angleterre du début du XIXe siècle, un plat plus précisément appelé Boston Baked Beans.

Recette traditionnelle de fèves au lard au sirop d’érable

PRÉPARATION : 30 minutes

MACÉRATION : environ 12 heures (une nuit)

CUISSON : 4 À 5 heures

6 portions

Ingrédients
  • 2 tasses haricots blancs secs
  • 7 oz lard salé coupé en morceaux
  • 1 lb de jambon cuit désossé coupé en cubes
  • 1 tasse oignon haché
  • 2 carottes moyennes en tranches
  • 1 cuillère à thé sel
  • 1/2 cuillère à thé poivre
  • 1 tasse sirop d’érable
  • 1 cuillère à thé moutarde sèche
  • Au goût, on peut aussi y ajouter quelques cuillers de mélasse.
Préparation
  1. Faire tremper les haricots pendant huit heures dans de l’eau froide.
  2. Égoutter et rincer les haricots.
  3. Placer tous les ingrédients dans une cocotte et recouvrir d’eau.
  4. Amener à ébullition et mettre ensuite au four à 300°F (150°C). – Cuire au moins 4 heures à couvert et 1 heure à découvert.
bines
Image par Grooveland Designs de Pixabay
Les haricots noirs et rouges ou frijoles, ingrédient précieux des plats guatémaltèques

Les haricots demeurent un ingrédient de base au Guatemala comme dans bien des pays d’Amérique du Sud. Les haricots noirs se retrouvent souvent dans les mets de tous les jours. Que ce soit en bouillies, dans la soupe traditionnelle guatémaltèque appelée parados, ou aussi des haricots noirs en purée appelés volteados. Un proverbe local dit même qu’un repas n’est pas complet sans frijoles. Légumineuse peu coûteuse, simple à cultiver et très nourrissante, le haricot est une source de protéines végétales, de fibres, de fer et de glucides. À Chimaltenango, les haricots rouges sont un plat très populaire sur les tables des foyers guatémaltèques. 

On les parfume généralement de chicharrónes (couenne de porc), de petites côtes levées de cochon, mais aussi de ragoût de queue de bœuf désossée. Des fruits et des légumes sont généralement employés en garniture de la sopa de frijoles (soupe de haricots), mais aussi des guineitos (bananes vertes ou plantain) ou encore du manioc ou des poivrons rouges et verts.

Recette traditionnelle de parados aux frijoles
Ingrédients
  • 1 1/2 livre de haricots rouges ou noirs
  • Quelques brins de coriandre
  • 1 petit oignon
  • 3 gousses d’ail
  • 2 piments
  • 5 tomates rouges
  • 1 livre de couenne de porc faible en gras
  • sel et poivre noir au goût
  • Des tortillas
Préparation
  1. Mettez les haricots dans un récipient, couvrez-les avec suffisamment d’eau froide et laissez-les tremper une nuit, au moins huit heures.
  2. Cuire les haricots dans l’eau environ deux heures avec les couennes de porc, l’ail et la coriandre. Il n’est pas nécessaire de rajouter du sel, car les couennes de porc sont salées.
  3. Pendant ce temps, faire rôtir les tomates dans une autre poêle avec les piments et l’oignon pendant cinq minutes.
  4. Une fois les haricots bien cuits, on mixe les tomates, l’ail, les piments et l’oignon fraîchement rôtis, on ajoute un peu de haricots cuits, une touche de coriandre.
  5. Tout ce mélange doit bouillir avec les haricots et les couennes de porc pendant environ 15 minutes à feu moyen doux.
  6. Pendant l’ébullition, ajoutez un peu de poivre et de sel au goût, n’oubliez pas de goûter pour voir si c’est nécessaire.
  7. Enfin, vous pouvez lui donner une touche épicée avec un peu de piment Cobanero, augmentez l’eau si vous remarquez que ça devient trop épais.
  8. Se déguste avec du riz blanc ou des tortillas.
  9. https://parrillas.top/receta-de-frijoles-colorados-con-chicharrones/

Oreilles de « crisse » et chicharrónes

Les oreilles de crisse ou oreilles de Christ, est un plat de la cuisine québécoise traditionnelle, composé de bouts de lard de cochon salé et grillés dans une poêle ou frits dans l’huile. Les oreilles de crisse sont surtout servies lors de repas traditionnels, notamment, durant le temps des sucres. L’origine de l’expression oreilles de crisse est nébuleuse. Elle proviendrait, dit-on, d’un camp de bûcherons de la rivière Saint-Maurice. Il y aurait eu un homme plutôt bagarreur qui, à la suite de plusieurs batailles, aurait eu une oreille déformée. Cette ressemblance entre l’oreille de l’homme et le lard frit aurait inspiré une blague au cuisinier qui en préparait justement pour ses invités et leur aurait demandé : « Qui veut des oreilles du grand Christ ? »

bacon
Bacon. Image par MaxxMcgee de Pixabay

Les chicharrónes au Guatemala sont fabriqués de manière traditionnelle. Le porc est abattu à la maison, on sépare la peau et la graisse de l’animal de la viande maigre, la viande est laissée au réfrigérateur une journée avant d’ajouter du sel et des épices pour lui donner du goût, puis c’est frit. Si on fait du chicharrón de piel, on fait frire la peau ; si on prépare plutôt des carnitas, on fait frire la viande maigre, dans la graisse de l’animal. Cette nourriture est souvent offerte dans des échoppes dans la rue. La façon la plus courante de la manger est dans une tortilla de maïs, arrosé de jus de citron vert.


Quinceañera et bal des finissants

Le passage à l’âge adulte ou la fin de l’école secondaire se célèbre de façon similaire au Québec et en Amérique latine.

La Quinceañera au Mexique et au Guatemala

En Espagne et en Amérique latine, la Fête des quinze ans (Quinceañera) appelée également les 15 printemps, est une fête traditionnelle. Elle symbolise le passage de l’enfance au statut de femme des quinceañeras (jeune fille qui fête ses quinze ans). Dans sa version traditionnelle, la fête des 15 ans est une sorte de bal des débutantes, organisé pour chaque quinceañera (jeune fille de 15 ans), à l’occasion de son quinzième anniversaire. Autrefois, la jeune fille de quinze ans portait une longue robe blanche, accompagnée d’un traditionnel bouquet de roses blanches. Aujourd’hui, la tenue a quelque peu évolué, permettant plus de choix de couleurs.

Image par Omar Medina Films de Pixabay
Le bal des finissants au Québec

En Amérique du Nord, la prom ou prom night ou bal des finissants est une fête qui a lieu dans les écoles secondaires vers la fin de l’année scolaire et à laquelle sont conviés les finissants, filles et garçons, du 5e secondaire. Les participants revêtent des tenues de soirée et ils se retrouvent soit dans une grande salle de l’école ou dans un hôtel ou une salle de réception pour célébrer la fin de leur secondaire. Un roi et une reine du bal sont parfois choisis au cours de la soirée.



Danielle Goyette, écho notre équipe

À propos de Danielle Goyette

Rédactrice en chef et journaliste
Bachelière en Études françaises, option Rédaction-Recherche, en 1981, avec un certificat en Publicité à l’Université de Montréal en 1988, Danielle a travaillé comme conceptrice-rédactrice publicitaire et réalisatrice pour Télémédia Communications pour se consacrer ensuite au journalisme à la pige. Elle a été honorée à quelques reprises pour ses textes. En parallèle de son métier de journaliste, elle a publié 22 livres, accordé de nombreuses entrevues aux médias et offert des animations dans les écoles pendant plusieurs années. Elle a commencé à réviser L’écho de Compton en 2014 et en est devenue la rédactrice en chef en 2018.
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