Du Guatemala au Québec

La familia bajo el cálido sol guatemalteco
La familia bajo el cálido sol guatemalteco

Interprète pour l’entrevue : Cécile Collinge

Para la versión en español: De Guatemala a Quebec

Nous entendons de plus en plus parler des travailleurs étrangers qui viennent prêter mains fortes dans les champs du Québec pendant des semaines ou des mois, selon le contrat. Certains retournent dans leur pays natal, d’autres décident de s’établir de façon permanente. Qu’en est-il de leur famille? Comme à l’instar de Kemelin Natali Aldana Ramos, conjointe de José Alfredo Flores employé à la Ferme Breault et Frères Inc., certaines femmes laisseront tout ce qu’elles connaissent derrière elles dans l’espoir d’une vie meilleure pour leur famille. Avec ses deux enfants, Yahir Alejandro Flores, douze ans, et Abraham Alfredo Flores, cinq ans, Mme Aldana Ramos s’est installée à Compton en décembre 2022. Avec ouverture et douceur, elle nous dévoile quelques pages de son village natal et partage avec nous des pans de sa transition parsemée par autant de moments difficiles que beaux.  

Le Guatemala dans ses ressemblances et ses différences

Native du Guatemala, dans le département d’Izabal, la famille Flores-Ramos vient d’un hameau similaire à la superficie de Compton. Plusieurs arbres fruitiers y poussent et produisent de délicieux fruits tels que des mangues, de la noix de coco et des paternas. Sans oublier la superbe fleur blanche comestible, appelée « Izote » ou yucca, que l’on sert avec des œufs ou du poulet. Cette végétation, en harmonie avec la chaude température du Guatemala, a été difficile à quitter pour Mme Aldana Ramos. « En arrivant au Québec, j’ai été très surprise par le froid. L’hiver a été long pour moi, car je ne sortais pratiquement pas, alors que je passais mon temps dehors dans mon pays. Je suis contente que la chaleur revienne. Je trouve que Compton est très beau. Les gens sont aimables. Surtout, c’est paisible et sécuritaire pour les enfants. Dans mon pays, il y a toujours du bruit, que ce soit des véhicules qui roulent ou des gens qui ont bu un coup de trop! »

Dans leur région, l’agriculture y a aussi sa place, surtout pour la production de bananes, de maïs et de haricots. Par contre, on y retrouve moins de bétail, principalement des vaches et des chevaux. Les familles possèdent habituellement quelques volailles dans leur cour, comme des poules, des canards et des oies, et parfois des cochons qui servent à leur consommation personnelle.  

« J’ai appris à abattre, à plumer et à nettoyer les volailles ainsi que le poisson. Mon mari s’occupait plutôt des cochons, mais nous devions aussi acheter de la viande au marché. Dans mon pays, beaucoup de femmes doivent travailler au champ pour subvenir au besoin de la famille. C’est très dur physiquement. De mon côté, j’étais aussi employée dans une boutique de vêtements. »

La famille au frisquet hiver du Québec
La famille au frisquet hiver du Québec

Des moments festifs

Dans ce pays où la chaleur demeure à l’année, les familles se créent des instants joyeux près des étendues d’eau. Dans le département d’Izabal, la rivière Dulce, qui connecte le lac Izabal à la mer des Caraïbes, est un endroit très prisé pour la baignade autant par les touristes que par les citoyens.

« Pendant la Semaine sainte, il y a de grands rassemblements près des cours d’eau. On y organise des fêtes et on se rafraîchit dans l’eau, car Pâques se déroule pendant l’été au Guatemala. »

La rivière Dulce
La rivière Dulce

Les fiestas patronales (fêtes patronales) sont aussi très populaires dans leur pays. Pour Mme Aldana Ramos, sa préférée est celle du Sacré-Cœur de Jésus. « Une grande foire est organisée dans mon village. Les voitures sont décorées avec des fleurs et des banderoles et forment une parade. Pour les enfants, il y a de grandes roues et des trampolines qui sont installées. On retrouve toutes sortes de mets sur place, dont un plat typique de tortilla de farine que j’aime beaucoup. » 

En fait, les gens du Guatemala, comme du Québec, se montrent comme un peuple festif, qui apprécie la bonne nourriture et les moments simples de la vie. Quitter son pays natal demeure un geste courageux. Accueillons, à notre tour, avec ouverture et douceur, la famille Flores-Ramos.

Tortillas de farine (pour 15 à 17 tortillas) 

  • 1 kg de farine de blé
  • ½ tasse d’huile de canola
  • 1 cuillère à thé de poudre à pâte
  • 1 cuillère à thé de levure
  • Une pincée de sel
  • Un peu d’eau

Mélanger tous les ingrédients en pétrissant jusqu’à la consistance désirée. Former 15 à 17 boules avec la pâte. Sur un plan de travail légèrement fariné, à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, abaisser chaque boule de pâte pour former un disque d’environ 25 cm (10 po) de diamètre. À feu moyen élevé, faire cuire chaque tortilla dans une poêle à crêpe, environ une minute de chaque côté. Servir avec la garniture au choix : viande grillée, chou râpé, frijoles (pâte de haricots noirs), riz, fromage, salsa et mayonnaise. 


Para la versión en español: De Guatemala a Quebec



Jordane Masson - Journaliste

À propos de Jordane Masson

Journaliste
Native de Martinville, Jordane Masson habite à Compton depuis 2015, et elle a rejoint l’équipe de L’écho de Compton comme journaliste pigiste en 2017. En tant que journaliste pigiste, elle s’occupe de différentes chroniques comme L’écho des Petits, Compton au boulot, Je bénévole et Les Grandes Familles de Compton. Son travail lui demande donc de faire des entrevues, de prendre des photos et de rédiger des articles de différentes longueurs, selon le sujet. En plus de son travail pour L’écho, Jordane est coordonnatrice de la bibliothèque; elle participe à la gestion du milieu et à la programmation des activités, en plus d’animer certaines activités pour les jeunes.
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