Joey Chenard: Trouver la symbiose entre l’humain et le végétal

Arboriculteur

Natif et toujours résident de Compton, Joey Chenard vit avec sa conjointe, Kathy Dezan, leur fillette de deux ans et, bientôt, un deuxième enfant. Copropriétaire de la compagnie Arboriculture Auxine avec son collègue et ami, William Dunn, il exerce le métier d’arboriculteur avec passion et dévouement depuis près de cinq ans.

 

arboriculteur
Joey Chenard et William Dunn exercent le métier d’arboriculteur avec passion et dévouement.

Qu’est-ce qui vous a amené à devenir arboriculteur?

William et moi, nous avons toujours aimé être physiquement actifs, mais nous voulions aussi être mentalement stimulés par notre travail. Après le secondaire, nous avons parcouru le Canada. Nous avons travaillé dans l’Ouest canadien dans les vergers et les vignobles, puis l’hiver en construction. Nous avions toujours voulu partir une compagnie ensemble, mais nous ne savions pas en quoi spécifiquement. En voyant les immenses arbres dans l’Ouest, l’idée nous est venue de travailler dans le domaine. De retour au Québec, nous avons fait un DEP en arboriculture et élagage à Charlesbourg. En sortant, nous démarrions notre compagnie Arboriculture Auxine, donc en 2019. C’était un rêve devenu réalité!

Qu’est-ce qu’un arboriculteur?

De notre côté, notre compagnie se consacre au milieu urbain, que ce soit en terrain privé ou public, donc où il y a des infrastructures ou des biens. Mon métier se concentre à trouver une façon de faire coexister le tout. Avoir des arbres en santé sur le terrain, mais aussi protéger les biens et les personnes circulant sur la propriété. Je dois donc trouver un juste milieu et je me retrouve à conseiller le client en ce sens. Que ce soit le type de coupe, le retrait de l’arbre ou la plantation d’une espèce plus adéquate, il y a souvent plus d’une solution, mais je tente de trouver celle qui correspond au besoin du client, tout en gardant la pérennité de la végétation. Bref, je dirais que 50 % de mon travail consiste à bien informer le client.

Quels types de conseils offrez-vous souvent?

Les techniques changent avec les années. Les coupes abusives d’arbres, on se rend compte que c’est de moins en moins recommandé. En fait, ça finit par affaiblir l’arbre. Idéalement, il ne faut pas élaguer plus du tiers du feuillage vivant d’un arbre. Sinon, on crée un stress et on risque de le faire mourir ou de faire pousser des branches un peu n’importe où. Aussi, de mon côté, je veux que mon travail soit constructif. Je ne veux pas venir élaguer un arbre chaque année. Normalement, un jeune arbre peut être fait aux trois ans, les plus matures aux cinq ans, même sept-huit ans, selon le type d’arbre. Un autre fait intéressant à connaître, le meilleur temps pour élaguer un arbre est en hiver, alors qu’il est en état de dormance. De plus, la visibilité est meilleure sans le feuillage, donc ça facilite le travail.

Quelle est votre vision lors d’un élagage? 

Idéalement, on élague avec une vision du futur. On doit penser à la répercussion de la coupe sur l’arbre. Il y a un résultat immédiat obtenu avec la coupe, mais, ultimement, c’est le résultat dans le futur qui est plus important. On utilise souvent la pratique de la coupe directionnelle. Elle permet de rediriger les branches. Si on coupe trop, la branche se dessèche, si on n’en coupe pas assez, elle risque de continuer à pousser large. C’est dans cet objectif que nous est venu le nom de notre compagnie. L’auxine est une phytohormone de croissance végétale indispensable au développement des plantes. Elle joue un rôle majeur dans le contrôle de leur croissance. Finalement, c’est aussi notre rôle en tant qu’arboriculteur.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus de votre travail?

Personnellement, je dirais les défis à surmonter. Chaque contrat, chaque arbre est différent et apporte des obstacles différents. C’est ce qui me stimule. Nous travaillons souvent dans des espaces restreints. Il faut alors utiliser des cordes ou des palans pour pouvoir rediriger des branches ou des billots au-dessus d’objets. Ce sont des casse-têtes que j’aime particulièrement dans mon métier. Si on veut un travail bien fait et sécuritaire, un bon arboriculteur fera toute la différence.



Jordane Masson - Journaliste

Biographie de Jordane Masson

Journaliste
Native de Martinville, Jordane Masson habite à Compton depuis 2015, et elle a rejoint l’équipe de L’écho de Compton comme journaliste pigiste en 2017. En tant que journaliste pigiste, elle s’occupe de différentes chroniques comme L’écho des Petits, Compton au boulot, Je bénévole et Les Grandes Familles de Compton. Son travail lui demande donc de faire des entrevues, de prendre des photos et de rédiger des articles de différentes longueurs, selon le sujet. En plus de son travail pour L’écho, Jordane est coordonnatrice de la bibliothèque; elle participe à la gestion du milieu et à la programmation des activités, en plus d’animer certaines activités pour les jeunes.
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