Série Cimetières : Le cimetière Saint-Thomas d’Aquin

Le cimetière Saint-Thomas d’Aquin
Anciens monuments de Phebe Wyman et de John Ford au « nouveau » cimetière Saint-Thomas-d’Aquin de Compton. Après 1933. Photographe : Herbert L. McDonald, Montréal. SHCHS, Fonds Daniel Broderick.

Le cimetière Saint-Thomas d’Aquin est un cimetière catholique. Il s’agit en fait du deuxième cimetière paroissial. Le premier était situé à l’arrière de la vieille église, site correspondant de nos jours à l’extrémité sud de la rue Prudence. Le cimetière Saint-Thomas-d’Aquin est, quant à lui, situé du côté ouest du chemin de Hatley. Il fait 2,88 acres (1,16 hectare) et est désigné, au Cadastre du Québec, comme étant le lot 1802059. L’inventaire, réalisé par Susan et Leslie Nutbrown, a été mis à jour en 2008 et comptait alors 1 175 inscriptions. 

Un peu d’histoire

Dès 1880, le curé Maurice Beaudry fait état, auprès des autorités du diocèse, de la nécessité d’un nouveau cimetière à Compton. Celui de 1855 ne répond plus aux besoins grandissants de la paroisse; l’espace manque surtout depuis l’arrivée récente de plusieurs familles canadiennes-françaises et, de surcroît, catholiques. Il faudra cependant attendre jusqu’au 11 février 1887 pour que le curé Joseph Eugène Choquette et le syndic formé des paroissiens Michel Ducharme, André Leclerc, Patrick Ryan et Ovilla Langevin, achète, pour un montant de 700 $, un terrain d’environ un acre, plus ou moins, « faisant douze verges de front sur ledit chemin » (chemin de Hatley). 

Une fois aménagé, le nouveau cimetière fut béni par le curé de Coaticook, l’abbé Michael McAuley, le 24 juillet 1887. Quelques mois plus tard, Mgr Antoine Racine, dans une correspondance du 6 octobre 1887, indiquait : « […] de ne plus faire d’inhumations dans l’ancien cimetière. » Suivant l’évolution des besoins, au moins cinq acquisitions de terrains seront réalisées entre 1913 et 1945, triplant ainsi sa superficie d’origine, pour donner au cimetière Saint-Thomas-d’Aquin la configuration que nous lui connaissons.

Que faire des anciennes sépultures?

Même si, dès 1887, la demande de transférer un certain nombre de corps vers le nouveau cimetière avait été transmise à Mgr Antoine Racine, il faudra attendre jusqu’à l’automne de 1896 pour qu’une nouvelle demande soit adressée, cette fois à Mgr Paul LaRocque. La requête fut soumise au juge William White de la Cour supérieure qui rendit un jugement favorable le 2 novembre 1896. En mai 1897, environ trente-cinq corps sont exhumés et transférés dans le nouveau cimetière. Nous avons pu localiser, près du calvaire, quelques monuments dont les inscriptions réfèrent à des décès survenus avant 1887, notamment ceux de John Ford, décédé en 1864, et de son épouse, Phebe Wyman, décédée en 1873. 

Dans les prochaines chroniques traitant du cimetière Saint-Thomas-d’Aquin, il sera notamment question du calvaire érigé en 1933, de la construction du charnier, de la symbolique funéraire propre aux cimetières catholiques et autres points d’intérêt.


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