Qu’en est-il de l’aide médicale à mourir au Québec?

Crédit: YuriArcursPeopleimages

Jordane Masson

30.11.2023

Selon le site du gouvernement du Québec, « l’aide médicale à mourir consiste en l’administration de médicaments par un médecin à une personne, à sa demande, dans le but de soulager ses souffrances en entraînant son décès. » Voici quelques informations pour mieux comprendre ce service disponible dans l’ensemble des établissements du réseau de la santé et des services sociaux du Québec, dans quelques maisons de soins palliatifs et même à domicile.

Étant donné ses conséquences permanentes, ce soin n’est évidemment pas accessible pour n’importe quelles raisons. En effet, il existe différents critères d’admissibilité à respecter.

Tout d’abord, le demandeur doit être majeur et détenir une carte d’assurance-maladie du Québec. Il doit aussi être en mesure de prendre ses propres décisions concernant ses soins de santé. De fait, il doit être en mesure d’en faire la demande de manière libre et éclairée, donc sans pression extérieure, et ce, au moment même de la demande initiale. Évidemment, le demandeur doit être atteint d’une maladie grave et incurable qui l’amène à endurer au quotidien des souffrances d’ordre physique ou psychologique jugées insupportables. Aussi, il faut que son état le porte à subir une situation médicale où ses capacités sont gravement atteintes et où aucune amélioration n’est possible. De plus, le demandeur doit avoir été informé des moyens pour soulager ses souffrances et juger que ces propositions ne sont pas tolérables.

Lorsque tous ces critères sont respectés, la personne peut faire une demande à partir d’un formulaire, daté et signé, dans les 90 jours précédant la date de l’administration de l’aide médicale à mourir. Elle devra signer devant un professionnel de la santé ou des services sociaux qui servira de témoin et qui signera aussi le formulaire. La demande sera évaluée par le médecin traitant, puis analysée par un second médecin indépendant qui confirmera son opinion par écrit. Grâce à ce formulaire, il est donc possible de recevoir ce soin même si le demandeur n’est plus apte à y consentir au moment venu. Le médecin est tout de même tenu de reconfirmer le consentement du demandeur, si celui-ci est toujours apte à le faire, au moment d’administrer le soin.

Pour plus d’informations, consultez votre médecin ou visitez le site du gouvernement du Québec.

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