Brise

Brise;
Image par jakov zadro de Pixabay

Jasmin Desmarais

03.10.2022

Tu es presque seule

Si ce n’est du vent doux qui t’accompagne

À chacun des pas que tu laisses 

Dans le sable chaud;

.

Tu n’es ni égarée

Ni ta destination fixée

Néanmoins tes gestes semblent guidés

Comme si cette promenade était destinée;

.

La marée te touche de ses eaux

Et tu souris sous cette caresse

Tu es loin de ta campagne

Loin de lui et de son épagneul;

.

Ce chapitre est fini

Ainsi que la sensation d’infini

L’horreur ne fait plus partie

De ton quotidien, de ta vie

.

Armée de courage

Tu as affronté la peur et les pleurs

En récompense la route t’a bercée

Jusqu’à ce village où tu t’es retrouvée;

.

Une maison à l’orée de la plage

Cherchait aussi une nouvelle vie

Deux solitudes sont devenues unies

Pour donner de la couleur au nouveau jour;

.

Le soleil du matin t’avait baignée de chaleur

L’air marin avait chatouillé ton nez

Et presque sans crainte

Tu avais décidé d’aller faire un tour;

.

Une mélodie soudain t’immobilise

La musique se tait aussitôt

Ton regard se promène sur l’étendue bleutée

Tes nerfs te font ricaner;

.

Tu te sens un peu idiote

Pour sûr tu ne perçois aucune sirène

Qui, selon toi, aurait pu être

La source de ces notes enivrantes;

.

Tu chasses l’image de cet être mi-poisson, mi-humain

Tes pieds nus te guident à nouveau

Peu après la mélodie reprend

Cette fois, tu en es moins saisie;

.

Tu te laisses porter par les notes enjouées

L’air semble te connaître

Et ton coeur se gonfle

Laissant des larmes de joie couler;

.

Tu y es presque

Tu vas trouver la source de la mélodie

Mais des applaudissements

Interrompent ta quête;

.

Un groupe de jeunes enfants

Te fixe tout sourire

De leurs mains t’acclame

Ton hoquet de surprise se cache derrière ton sourire;

.

De la sirène il n’y a que la voix

Celle que tu avais oubliée

Qui te donnait des ailes 

Chassait toute morosité;

.

Malgré ta gêne et un léger malaise,

Emplie d’une nouvelle énergie

Tu fermes les yeux

Laisse ta destinée couler;

.

Et dans une campagne éloignée

Un homme endormi

Bouteille à la main

Ronfle sans chagrin;

.

Dans cette maison morose

Un épagneul fait son chemin

Jusqu’au sandwich à moitié mangé

Qui l’attend sur la table du salon.

Jasmin Desmarais; poème
Jasmin Desmarais

Vous avez aimé cet article? Partagez-le!

S'abonner à l'infolettre?
C’est simple.

Sélectionnez vos champs d'intérêts

Recevez les actualités par courriel!

Je veux m’abonner