Je bénévole, tu bénévoles, nous bénévolons… Josiane Leralu

Josiane Leralu
Josiane Leralu. Photo: Jordane Masson
S’intégrer par le bénévolat

Native de Madagascar, en Afrique, Josiane Leralu a vécu plusieurs années en France, pays de ses ancêtres, avant de choisir définitivement le Québec en 1978. Mère de deux enfants et grand-mère de deux petites-filles, Mme Leralu a parcouru le Québec de multiples façons et a su y laisser sa trace à travers son bénévolat. L’Estrie demeure pour elle son coup de cœur. Résidente de Sherbrooke pendant trente-cinq ans, elle s’installe finalement à Compton en 2021. Retraitée de l’enseignement du français, elle nous dévoile différentes implications bénévoles qui suivent ses penchants pour la littérature, l’histoire, la culture et la langue française.

Un parcours dans la langue française

Enseignante de français dans diverses universités, puis pendant plus de vingt ans, à Sherbrooke, au Centre Saint-Michel en Formation pour adultes, Josiane Leralu a accumulé des années d’expérience pour devenir une spécialiste de l’histoire de la langue française au Québec. 

« J’ai opté pour le Centre Saint-Michel, car je voulais m’impliquer particulièrement du point de vue social et être davantage en contact avec des personnes de toutes origines et de tout statut. Avec cet emploi, je me retrouvais devant plusieurs générations, de 16 à 70 ans, et devant diverses personnes, autant des Québécois et des Canadiens que des immigrants. Si j’ai beaucoup enseigné, j’ai aussi énormément appris. Ce fut une expérience humaine extraordinaire que j’ai adorée. »

Son amour de la langue française et de la littérature la suivra aussi à travers son bénévolat. Entre autres, Mme Leralu est membre du Comité de lecture des Associations du Réseau Québec-France/francophonie pour le Prix littéraire Québec-France Marie-Claire-Blais. Composé de 150 lecteurs/lectrices québécois(es), dont cinq dans la région de l’Estrie, ce comité forme un jury qui vote parmi les premiers romans d’auteurs français. Un plaisir pour Mme Leralu qui a le français à cœur. 

« Pour faire écho à ce que disait Danielle Bombardier, journaliste et sœur de Denise Bombardier, la langue française, c’est ma culture, c’est mon identité, c’est ma vie. Ça ne m’empêche pas d’apprécier et de parler d’autres langues, mais je crois qu’il demeure très important d’être fier de notre langue. C’est elle qui nous nomme, qui nous fait vivre depuis le début, et elle a besoin d’être défendue. En France, malheureusement, on ne le fait pas autant qu’on le devrait. »

Bibliothèque de Compton

Mme Leralu s’investit aussi à la Bibliothèque Estelle-Bureau. Depuis plus de deux ans, elle y donne un coup de main comme bénévole au comptoir des prêts. Son intérêt pour la vie culturelle et littéraire apporte un atout bien apprécié de l’équipe et des usagers, en plus d’enrichir occasionnellement la programmation annuelle de la bibliothèque. « En rendant service, je m’intègre davantage à la communauté. Je me sens devenir de plus en plus Comptonoise. La bibliothèque est un milieu où je me sens bien et où je m’entends bien avec mes collègues. Et il faut dire que notre responsable est une vraie pro des livres! J’aime aider à décorer, ranger les ouvrages, accueillir les usagers et donner des idées d’activités. Ça permet petit à petit de connaître la communauté, des gens de tous âges. »

Pour la MRC de Coaticook

Pendant trois ans, Mme Leralu a aussi fait partie du conseil d’administration de la Voie des Pèlerins de la Vallée. Ce regroupement a mis en place, en 2017, un itinéraire de marche parcourant les douze municipalités de la MRC de Coaticook. Même si elle n’y siège plus, Mme Leralu demeure disponible au besoin. « Quand on fait du bénévolat, il faut en avoir envie, donc se dire qu’on va y trouver du plaisir. Au départ, je fais du bénévolat de façon très égoïste : pour ma propre satisfaction. Ensuite, je le fais pour aider les autres, comme une seconde nature, puisque je suis la fille aînée d’une famille de sept enfants. Je trouve que c’est une chose naturelle qu’entre êtres humains, on s’entraide. Sans oublier que le bénévolat aide beaucoup à socialiser et à faire de belles rencontres. Bref, c’est enrichissant de multiples façons. »

C’est avec le même intérêt qu’elle offre son temps à la Brigade d’accueil des nouveaux résidents de la MRC de Coaticook. Ayant comme objectif de faciliter l’intégration dans le milieu de vie et d’informer sur les services et les ressources du territoire, ce service d’accueil a su toucher Mme Leralu. « Lorsque j’ai appris l’existence de cette brigade d’accueil, je me suis tout de suite sentie concernée. Je leur donne des coups de main occasionnels pour certains événements. En tant qu’ancienne immigrante, je trouve inestimable le travail de l’agente d’accueil et d’immigration de la MRC, Patricia Gardner. »

Il y aurait encore beaucoup d’autres implications à mettre de l’avant. Sans contredit, de par son bénévolat et sa passion, Josiane Leralu aura ouvert différentes portes et participé à des projets qui laisseront leurs traces encore longtemps. Quelle chance de la compter maintenant parmi les résidents de notre belle municipalité où elle pourra continuer de s’investir dans la vie littéraire et culturelle de Compton et des environs.

« J’ai trois pays : le pays de ma naissance (Madagascar), le pays de mes ancêtres (la France), et le pays que j’ai choisi (le Québec). Je vis au Québec depuis 45 ans. Je n’irai vivre nulle part ailleurs. Ici, il y a une belle qualité de vie et les gens sont gentils. C’est un pays où il fait bon vivre, en français et en anglais. J’estime que ce qui rend le Québec particulier, c’est qu’on a été capable de prendre aux deux cultures (francophone et anglophone), le meilleur de chacune. On le voit ici à Compton. Ça fait un beau mélange et une bonne entente, malgré les différences. Je trouve que la communauté démontre une belle ouverture et les gens sont toujours prêts à se rendre service, d’où la force du bénévolat qu’on y retrouve. » 



Jordane Masson - Journaliste

Biographie de Jordane Masson

Journaliste
Native de Martinville, Jordane Masson habite à Compton depuis 2015, et elle a rejoint l’équipe de L’écho de Compton comme journaliste pigiste en 2017. En tant que journaliste pigiste, elle s’occupe de différentes chroniques comme L’écho des Petits, Compton au boulot, Je bénévole et Les Grandes Familles de Compton. Son travail lui demande donc de faire des entrevues, de prendre des photos et de rédiger des articles de différentes longueurs, selon le sujet. En plus de son travail pour L’écho, Jordane est coordonnatrice de la bibliothèque; elle participe à la gestion du milieu et à la programmation des activités, en plus d’animer certaines activités pour les jeunes.
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