La Porte du vent par Jean-Marc Souvira

Roman écrit par un policier qui nous initie aux dessous du grand banditisme et d’une enquête internationale. 

Pour faire cesser la guerre des gangs qui vient d’éclater à Paris entre Chinois, Juifs et Américains, le commandant Dalmate va devoir fermer la « Porte du vent », autrement dit, la porte du mal. Pour en trouver l’origine, il va remonter jusqu’au début de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Et c’est là toute l’originalité de ce roman policier. Roman d’amitiés qui traversent les générations. Roman sur l’histoire de centaines de milliers d’hommes qui ont aidé à faire cesser le carnage. Chinois qu’on a fait venir en France pour soutenir l’effort de guerre: on leur avait promis une vie meilleure ; on les a traités comme des esclaves et des bêtes de somme. Noirs américains, qu’on surnommera les « Hellfighters » tant leur courage semblait surhumain. Soldats français juifs injustement accusés ou soupçonnés d’être des traîtres à leur patrie.

Roman policier sans temps mort, roman historique qui nous tient en haleine. Roman sur le pire et le meilleur de l’humanité. Roman sur la pure générosité.

Le 11 novembre, jour de l’Armistice ayant mis fin à cette « Grande Guerre » sans merci, je porterai encore mon coquelicot en hommage aux vétérans. Mais, cette année, j’aurai une pensée toute particulière pour ces Juifs, ces Noirs américains, ces Chinois: tous ces hommes valeureux volontairement effacés de l’Histoire à cause des préjugés, comme le soutient l’auteur à la suite de longues et sérieuses recherches. Pourtant, c’est aussi grâce à leurs souffrances et à leurs sacrifices que nous pouvons vivre libres aujourd’hui. 

Que la reconnaissance et le respect leur soient rendus.