La petite enfance dans la nature

enfant dans la nature; service de garde
Emrik Bergeron-Houle, Matéo Lévesque, Rose-Aly Bélanger, Emma Lachance, Léo Bergeron-Houle aiment s'amuser dehors!

Native de Martinville, Véronique Masson s’est installée à Compton en 2011 avec son conjoint Jacques Lacroix, employé à Waterville TG. Elle a deux enfants, Magali, 21 ans, et Tommy-Lee Crête, 19 ans, qui ont déjà quitté le nid familial. Depuis plus de quatre ans, elle travaille comme éducatrice dans son service de garde appelé Les Mini Colibris

Véronique Masson
Véronique Mason, éducatrice dans son service de garde apellé Les Mini Colibris
Parlez-nous de votre parcours.

J’ai toujours aimé m’occuper des enfants. Quand j’étais adolescente, je gardais des tout-petits chez les gens du village et j’animais des journées d’activités pour les jeunes du primaire. Par la suite, j’ai ouvert un premier service de garde qui a duré deux ans avant que je décide de terminer mon DEP en infographie en 2005. J’aimais beaucoup travailler à l’ordinateur et pouvoir créer. Mes études m’ont amenée à travailler pour le Vieux Clocher de Magog pendant dix ans comme infographe. En même temps, vers les dernières années, j’ai été nounou dans une belle grande famille de quatre enfants. Comme j’avais toujours la piqûre de m’occuper des tout-petits, j’ai décidé de suivre une formation en ligne pour devenir éducatrice responsable d’un service de garde éducatif en milieu familial. En 2018, j’ouvrais officiellement mon service de garde éducatif Les Mini Colibris qui est reconnu par le Bureau coordonnateur L’Enfantillage de Coaticook. 

Que permet un service de garde accrédité?

Pour être accrédité, il faut obligatoirement avoir suivi le cours d’éducatrice responsable en service de garde éducatif. Cela nous permet d’offrir le service subventionné au lieu du plein prix. Les éducatrices sont ainsi payées par le gouvernement, donc il y a moins de gestion au niveau de l’argent. Ça permet aussi d’être affilié à un bureau coordinateur, qui est un bon soutien lorsqu’on a des questions. Ça peut se faire par téléphone ou ils peuvent se déplacer. C’est agréable d’avoir une équipe pour nous épauler et nous conseiller. Par contre, il y a beaucoup plus de paperasses à remplir, car le gouvernement nous demande de faire différents suivis.    

Comment se déroulent vos journées?

La garderie est ouverte de 6 h 30 à 16 h 30 et je m’occupe de six tout-petits. Ce n’est pas tous les enfants qui arrivent à la même heure, donc les matinées débutent doucement. Ensuite, nous suivons une routine, ce que les petits apprécient. Nous allons dehors le plus souvent possible. Évidemment, il y a les siestes, le dîner et les collations. J’inclus les enfants dans la préparation de la nourriture, car j’ai remarqué que ça stimule, même les plus difficiles, à goûter! Aussi, chaque mois, j’ai une thématique autour de laquelle j’offre des ateliers pour le développement moteur, cognitif, affectif ou langagier des petits. Je fais affaire avec Pastel Ludique pour le matériel. Les enfants sont toujours très emballés de découvrir la nouvelle thématique! 

enfant dans la nature
Les tout-petits explorateurs dans la nature.
Que faites-vous à l’extérieur?

C’est très important pour moi d’amener les jeunes dehors autant que possible. J’ai suivi et je continue de suivre des formations pour m’aider à développer cet aspect. Chaque enfant a son sac à dos d’explorateur avec une loupe, des ciseaux, de la corde et un petit filet pour attraper les insectes. On va dans le boisé et on explore. Les enfants en redemandent! L’été, par beau temps, les siestes se déroulent aussi dehors. On installe des tentes près du boisé. Les enfants dorment très bien, c’est surprenant! Je remarque aussi une grosse différence quand les petits sont dans la forêt en comparaison à un parc fermé. J’ai beaucoup moins de gestion de crises et de chicanes d’amis.

Quel autre aspect priorisez-vous dans votre service de garde?

J’ai rapidement intégré les livres à nos journées. Nous avons la chance d’avoir une belle bibliothèque à Compton. Les éducatrices peuvent emprunter une dizaine de livres, donc c’est intéressant pour les petits. Ils sont tellement contents quand je leur dis que j’ai emprunté de nouveaux livres! J’en mets à l’entrée, dans la salle de jeux et où ils font la sieste. Je trouve cela important de les stimuler à la lecture. Quand un enfant a besoin de calme, il va se chercher un livre et il s’installe. Aussi, les poupons voient les plus grands et développent leur intérêt au fil du temps, c’est beau à voir!

Quels sont les défis pour une éducatrice?

Je dirais que c’est de s’adapter, car chaque enfant est unique. Il faut voir en chacun le potentiel et qu’est-ce qu’il a à travailler. On est là pour l’aider à se développer, donc on doit lui apporter les outils nécessaires. Je dirais aussi tout ce qui tourne autour de l’évaluation, l’observation journalière et la paperasse à remplir. Ça demande du temps en dehors des heures d’ouverture, donc c’est demandant. Dans l’année, je dois aussi faire deux portraits par jeune. J’y décris les progressions de chaque enfant dans chacune des sphères de son développement. 

Qu’est-ce que vous aimez de votre métier?

J’aime que mes journées ne soient pas redondantes, mais, principalement, ce sont les enfants qui font mon bonheur! Il n’y a rien de plus stimulant que de voir un enfant évoluer dans son milieu ainsi que tout l’émerveillement qu’on peut susciter chez lui! On sent que nous sommes importants pour lui, qu’on a une place importante dans sa vie, c’est vraiment gratifiant!

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Emma Lachance, Emrik Bergeron-Houle, Nathan Lemay, Matéo Lévesque, Léo Bergeron-Houle en compagnie de Véronique


Jordane Masson - Journaliste

Biographie de Jordane Masson

Journaliste
Native de Martinville, Jordane Masson habite à Compton depuis 2015, et elle a rejoint l’équipe de L’écho de Compton comme journaliste pigiste en 2017. En tant que journaliste pigiste, elle s’occupe de différentes chroniques comme L’écho des Petits, Compton au boulot, Je bénévole et Les Grandes Familles de Compton. Son travail lui demande donc de faire des entrevues, de prendre des photos et de rédiger des articles de différentes longueurs, selon le sujet. En plus de son travail pour L’écho, Jordane est coordonnatrice de la bibliothèque; elle participe à la gestion du milieu et à la programmation des activités, en plus d’animer certaines activités pour les jeunes.
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