Martine Crête — Aller au bout de ses rêves

Martine Crête une femme infirmière posant les bras croisés
Martine Crête va au bout de ses ambitions (Photo : collection personnelle Martine Crête)

Jordane Masson

08.03.2021

Native de Coaticook, Martine Crête habite Compton depuis près de treize ans avec son conjoint, Karl Vachon. Ils ont quatre enfants : Maïka (13 ans), Desreck (10 ans), Thalya (8 ans) et Amaël (6 ans). Infirmière depuis plus de quinze ans, étudiante à temps partiel, mère à temps plein, il lui a fallu beaucoup de persévérance et un bon soutien familial pour atteindre son poste convoité d’infirmière RPA (résidence privée pour personnes aînées).

Parlez-nous de votre parcours
Au départ, je voulais être ambulancière. Ce métier m faisait penser un peu à l’organisme ambulance Saint-Jean de Coaticook, dont ma mère était membre. J’avais une admiration pour les gens qui soignaient d’autres personnes. Je voulais rendre service à la communauté, à autrui. Cependant, certains aspects m’ont freinée et je me suis tournée vers le métier d’infirmière. J’ai fait trois ans de techniques à Saint-Georges-de-Beauce. M’éloigner de ma famille et de mon conjoint fut une étape difficile, mais je voulais vraiment être infirmière. De 2006 à 2017, j’ai travaillé au CHUS de Sherbrooke. Les deux dernières années, j’avais un pied à Coaticook aussi. Vers la fin 2017, j’ai décidé de revenir de nuit au CHSLD de Coaticook pour tenter d’avoir le poste d’infirmière de soutien à domicile qui était mon emploi de rêve. Huit mois plus tard, je l’obtenais! Le titre du poste est devenu infirmière RPA.

En quoi consiste votre travail?
Mon poste a été créé dans le but de rencontrer les usagers de six résidences de la MRC de Coaticook qui n’ont pas de services du Centre local de services communautaires (CLSC). Étant affiliée à Magog, je couvre dix résidences de plus lorsque ma collègue est en congé. Mon rôle est de voir aux besoins des résidents, savoir quels services leur sont nécessaires pour leur permettre de rester dans leur milieu le plus longtemps possible. Il y a aussi le volet PCI (prévention et contrôle des infections). La responsabilité me revient de guider les résidences lorsqu’il y a des cas de maladies contagieuses comme la gastro, l’influenza et, nouvellement, la COVID-19.

Ensuite, il y a ce qu’on appelle «la garde RPA» où l’on suit des critères pour éviter que les gens se rendent à l’urgence inutilement. Lorsque ce n’est pas une urgence immédiate, mais qui nécessite une intervention dans les 24 h à 48 h, c’est nous qui faisons une première évaluation pour voir si la personne doit voir le médecin de garde ou passer un test spécifique. Tout ceci réduit considérablement les visites à l’urgence non nécessaires.

Qu’est-ce que la pandémie a apporté de différent dans votre travail?
Il a fallu travailler avec beaucoup d’informations en lien avec ce qui devait être mis en place. Il pouvait rentrer vingt courriels dans une journée! Il fallait décortiquer ce qui devenait la responsabilité de mon département versus un autre. Il y a eu beaucoup d’adaptations et de restructurations. L’horaire a changé aussi pour offrir une disponibilité la fin de semaine. La première vague a été plus calme, puisque notre secteur n’était pas tant touché. Avec la deuxième vague, je dirais que ça ne lâche pas du tout. Nous échangeons des appels téléphoniques tous les jours pour garder contact avec nos résidences et s’assurer que tout va bien. Le soutien et l’entraide sont des valeurs que l’on m’a transmises, et je dirais même que c’est un devoir moral.

Qu’est-ce que vous aimez de votre emploi?
Ma flexibilité d’horaire me donne du temps de qualité avec les enfants. Le métier d’infirmière m’a menée aussi vers différents départements (pédiatrie, CHSLD, urgence, etc.) où il y avait un contact avec les gens. C’est vraiment ce que j’aime. Prendre le temps d’écouter nos résidents, de voir à leurs besoins et de les aider.

Parlez-nous d’un de vos défis.
Au moment où je travaillais à Sherbrooke, j’étudiais à temps partiel afin de devenir infirmière bachelière. Cependant, j’ai dû arrêter deux ans à la suite d’un accident de travail de mon conjoint en 2016. Par la suite, ma famille m’a poussée à poursuivre mes études. J’ai finalement eu mon diplôme en avril 2019! Tous ces efforts et cette persévérance m’ont amenée où je suis et je crois que c’est un bel exemple pour mes enfants, une valeur que je veux leur transmettre.

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