Les sucreurs de bec – Compton au boulot

Maximilien Leblanc-Bolâtre et sa conjointe Stéphanie Sauvé Photo: Jocelyn Riendeau

Par Jordane Masson

Natif de Baie-Comeau dans la Côte-Nord, Maximilien Leblanc-Bolâtre a rencontré sa conjointe Stéphanie Sauvé, native d’Ontario, pendant leurs études en foresterie. Puisque sa famille avait déménagé en Estrie, ils décidèrent d’emboîter le pas. Depuis bientôt trois ans, ils sont propriétaires de l’Érablière du Village.

Qu’est-ce qui vous a amené en acériculture?

À mon arrivée en Estrie, je travaillais au groupement forestier de Windsor comme technicien forestier/contremaître. C’est à ce moment que je me suis mis à rencontrer des propriétaires forestiers et des acériculteurs qui me parlaient de leur emploi. Ça m’intéressait beaucoup! Puis, j’ai travaillé dans le nord dans des projets forestiers d’envergure. Pendant ce temps-là, Stéphanie est allée suivre un cours en acériculture au CRIFA, puis a été embauchée chez E.D&R, un fournisseur de services acéricoles à Coaticook. Tranquillement, on se dirigeait dans ce domaine. On s’est essayés à quelques projets d’érablière qui n’ont pas fonctionné. À un moment donné, Stéphanie est venue faire de l’installation à l’Érablière du Village qui appartenait alors aux Rouillard. Par la suite, on a fait une visite plus officielle et on est tombés en amour avec le lieu et le village. Juste de voir tout l’agrotourisme du coin, on trouvait qu’il y avait beaucoup d’effervescence. Les Rouillard nous ont bien aidés à démarrer ce beau projet et à acheter en octobre 2019. Actuellement, en plus de l’érablière, j’enseigne au CRIFA l’aménagement forestier dans le cadre du cours d’acériculture, et Stéphanie travaille toujours à l’occasion pour E.D&R. C’est en plus des activités de l’érablière qui nous prennent plus de 40 h par semaine chacun.      


Maximilien Leblanc-Bolâtre et sa conjointe Stéphanie Sauvé

Qu’est-ce que l’agrotourisme représente pour vous?

C’est tellement une bonne façon de se faire connaître et ça fait toute la différence pour un producteur. L’année passée, on avait un petit trailer qu’on utilisait comme mini-foodtruck. Ça nous a permis d’amener notre menu à gauche et à droite, dont aux gens de Sherbrooke. Le but étant toujours de ramener les gens vers Compton pour découvrir toutes les richesses de nos producteurs. On travaille beaucoup dans cet angle-là. En 2019, on a vraiment adoré les Comptonales. Pour nous, ce fut un gros party de famille. Même des membres de ma famille qui habitent en Suisse sont venus y participer! On était bien déçus qu’il n’y en ait pas en 2020. Pour 2021, on a eu beaucoup de plaisir à remettre sur pied l’événement à l’érablière! Quant au Marché de Soir de Compton, c’est certainement le plus achalandé de tous les marchés auxquels nous avons participé ainsi que le plus convivial!

Parlez-nous du fonctionnement de l’érablière.

On a des périodes plus fortes que d’autres. Un de nos objectifs est de fonctionner à l’année. Il y a bien entendu le Temps des sucres! Mais après et jusqu’au Comptonales, on tombe dans un rythme plus régulier où nous ouvrons notre site pour un menu cantine sous le thème de l’érable avec la possibilité d’aller marcher dans nos boisés. Pour le Temps des fêtes, on fait surtout des ensembles-cadeaux. Plusieurs compagnies nous contactent d’ailleurs à ce sujet. Ensuite, on tombe dans le Temps des sucres, donc la récolte et la transformation de l’eau d’érable. Nous avons deux ou trois employés à temps plein pour la boutique et la cuisine. Ils ont quelques pauses dans l’année. Lorsqu’on tombe dans l’emballage, j’ai mes parents qui nous donnent un coup de main. Pendant les grosses périodes, d’autres employés à temps partiel s’ajoutent.

Que proposez-vous pour le Temps des sucres?

Cette année, on fait affaire avec le concept Ma cabane à la maison. Du 16 février jusqu’à la fin avril, les gens peuvent commander leur boîte gourmande avec un menu de prêt-à-manger. Il est possible de se faire livrer la boîte chez soi, sinon il y a deux points de dépôt, soit directement à la cabane à sucre ou au Métro de Sherbrooke. Le concept est intéressant pour les producteurs, car on va livrer nos produits jusqu’à Drummondville, Saint-Hyacinthe et Granby.  Il n’est pas impossible que nous ouvrions nos salles à manger si les mesures sanitaires s’assouplissent puisque plusieurs personnes au village nous l’ont demandé!

Qu’est-ce que vous aimez de votre métier?

Ce désir d’avoir une forêt et de l’entretenir m’a toujours habité. En plus, ici, il y a toute la partie restauration et le service à la clientèle. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup manger et faire à manger! J’ai travaillé dans la restauration lorsque j’étais jeune. L’érablière touche donc plusieurs domaines dans lesquels je me sens à l’aise et qui me permettent de faire plusieurs choses. Je peux couper du bois une journée, puis le lendemain je suis dans la cuisine, etc. En plus, tous les contacts que l’on fait avec les acteurs du coin, c’est superbe!

Pour commander votre boîte du Temps des sucres : https://www.macabanealamaison.com/

Pour en connaître plus sur l’Érablière du Village : https://www.erabliereduvillage.ca/

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