Le mois de novembre, avec ces arbres dénudés, ces journées qui s’assombrissent et le froid qui s’installe, paraît parfois bien long. Mais pourquoi le désigne-t-on comme étant le mois des morts? En fait, cette appellation provient tout simplement de la liturgie chrétienne dans laquelle le mois de novembre est consacré aux défunts. Voici quelques coutumes qui y touchent de près ou de loin.
Au Mexique
Très importante au Mexique, la Fête des Morts (Día de los Muertos) se déroule les 1er et 2 novembre, juste après l’Halloween. Cette tradition découle d’il y a plus de 3500 ans à l’époque des peuples aztèques qui avaient l’habitude de visiter plusieurs fois par an les tombes de leurs défunts. Ils chantaient, dansaient et laissaient des offrandes pour aider le défunt dans l’au-delà. Plusieurs coutumes se poursuivent de nos jours telles que l’utilisation des pétales de la rose d’Inde (zempaxuchitl) pour créer un chemin guidant les âmes. Le symbole du crâne demeure aussi et représente autant la mort que la renaissance. Surtout, la célébration se passe toujours dans la joie où danse, chant et nourriture sont au rendez-vous!
En Europe
Dans le catholicisme, la Toussaint se célèbre le 1er novembre. Cette fête rend hommage à tous les saints et a été instaurée par le pape Grégoire IV en l’an 837. Alors que, le 2 novembre, on célèbre le jour des Morts pour se souvenir des trépassés. À l’époque, les gens allaient à la messe pour prier et aider les âmes à sortir du purgatoire, puis ils visitaient leurs défunts au cimetière. La journée se passait dans le recueillement et la prière. De nos jours, peu de gens pratiquent encore ce rituel, mais plusieurs profitent de cette journée pour se recueillir sur la tombe d’un être cher.
La criée pour les âmes
D’origine française, cette coutume s’est pratiquée au Québec jusqu’au milieu du 20e siècle. Elle consistait en une vente aux enchères ayant lieu sur le parvis de l’église, au profit des âmes des défunts. Dans certaines paroisses, des criées avaient lieu chaque dimanche de novembre, alors qu’ailleurs on en tenait une seule après la messe du jour des Morts. Chacun apportait sa contribution, en nourriture ou œuvres artisanales. La vente se déroulait à la façon d’un encan, puis l’argent était remis au curé pour faire chanter des messes pour le repos des morts.
Ce qui semble clair, c’est que novembre constitue un mois propice pour garder en mémoire les êtres chers que nous avons perdus. Cependant, aussi bien le faire dans la joie! Rien ne vaut des festivités pour passer à travers des temps plus sombres.
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