Chien de classe et zoothérapie

Le vendredi 21 février 2025 en soirée, les jeunes de six ans et plus étaient invités à participer à un atelier avec Ingrid Cardyn, travailleuse sociale et enseignante, et son chien de classe, Oscar. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu en apprendre un peu plus sur comment approcher un chien inconnu et les différents rôles que Pitou peut tenir dans la vie de plusieurs personnes. Chien de classe ou chien d’intervention assistée (zoothérapie), le meilleur ami de l’homme apporte plus d’un bienfait à travers ses multiples facettes.
Chien de classe
Enseignante au Cégep de Champlain, Ingrid Cardyn a commencé à amener Oscar depuis ses cinq mois dans sa classe. Après avoir suivi une formation avec Zoothérapie Québec, elle a enclenché différentes étapes pour faire accepter un chien dans ses cours. Tout le positif qui en découle aujourd’hui la stimule à poursuivre dans cette voie. « Il a été démontré que certains chiens, ayant le bon comportement, peuvent prodiguer plusieurs bienfaits aux jeunes, tels que réduire la tension artérielle, diminuer l’anxiété et améliorer l’humeur en classe. J’ai vu Oscar interagir de belles façons avec les jeunes. Instinctivement, il se dirige vers une personne en difficulté et lui apporte du réconfort par sa présence. »

La zoothérapie
Cette méthode thérapeutique s’appuie sur le lien humain-animal qui découle du désir d’interagir et d’établir une relation avec les animaux. Elle démontre que la présence d’un ami à quatre pattes peut apaiser, réduire le stress et amener des bienfaits sur le corps et l’esprit de personnes de tout âge. Cette approche peut aussi aider à développer des relations sociales à travers les interactions qui se font autour de l’animal. « J’ai pu voir rapidement que les jeunes avaient envie d’être proches d’Oscar et, du même coup, créaient des liens plus facilement avec moi. Par l’entremise d’un animal, on enclenche une discussion plus aisément, ce qui aide aussi au niveau de l’estime de soi et favorise une interaction ciblée avec les autres étudiants et les enseignants. C’est vraiment beau à voir. »
L’approche du chien
L’atelier a aussi offert des outils sur l’approche d’un chien inconnu. Le premier point propose d’analyser ce qui se dégage du chien. S’il démontre des signes de tension, comme détourner le regard, montrer le blanc des yeux, bâiller, se raidir, avoir les oreilles vers l’arrière ou s’accroupir au sol, il vaut mieux éviter de l’approcher. Aussi, il faut toujours demander au propriétaire du chien avant de le toucher. « Il est important de demeurer calme et d’éviter un contact visuel direct. Il est préférable de laisser le chien nous approcher pour qu’il nous sente et nous découvre. Pour le premier contact physique, l’idéal est de le flatter sous le menton ou derrière les oreilles et non sur la tête, ce qui peut être perçu comme un geste menaçant. Surtout, il faut respecter le chien et valider son consentement par sa gestuelle et ne jamais approcher le visage pour éviter les risques de morsures. »
Ce fut un atelier rempli d’informations intéressantes et bien interactif avec le gentil Oscar. Le chien a fait ses preuves aux côtés de l’humain depuis des décennies et continue de démontrer tous les bienfaits qu’il peut lui apporter. Démystifier son comportement et respecter ses limites permettent de continuer à renforcer ces liens qui nous unissent.
