Une Comptonoise finissante en génie du bâtiment

Le 16 novembre dernier, à la salle Maurice O’Bready, se tenait la cérémonie des remises de joncs aux finissantes et finissants en ingénierie de l’Université de Sherbrooke.
La cérémonie avait cette année une saveur toute comptonoise alors qu’Alicia Jalbert-Tyroler recevait, des mains de l’ingénieur Gaétan Couture, son symbolique jonc lié à sa future profession d’ingénieure. Le jonc, que l’ingénieur.e porte traditionnellement à l’auriculaire de la main qui travaille, est le signe de la prise de l’engagement envers les valeurs de la profession qui sont, notamment, le respect de l’autre, l’humilité, la justice, la solidarité et la ténacité.
C’est à titre d’animateur de la cérémonie et de « gardien » des valeurs de la profession que Gaétan lui a remis son jonc. Avec d’autres ingénieurs d’expérience appelés les «gardiens», Gaétan participe à la cérémonie depuis plus de 30 ans et agit en tant que maître de cérémonie (gardien-chef) depuis 20 ans. C’est une façon pour lui de valoriser la profession d’ingénieur et de contribuer à donner confiance et à encourager les étudiants et étudiantes.
Un marteau symbolique… de Compton
Sur la scène, lors de la cérémonie, trônait un marteau bien spécial qui a été fabriqué par notre forgeron artisanal de Compton, Romain Frances. Ce marteau, une œuvre unique, est un symbole important de la cérémonie de remise des joncs. Sa tête est en acier Damas, c’est-à-dire d’un composé de plusieurs nuances d’acier et son manche en bois est lamellé. Une enclume et une chaîne sont aussi des éléments importants de la cérémonie. La chaîne, liée à l’enclume, est tenue par les postulants pendant la cérémonie, symbole du lien qui unit tous les ingénieurs tandis que l’enclume reliée à la chaîne représente avec le marteau, les outils essentiels qui servent à marteler le fer. Le fer représente ici les matériaux souvent utilisés par les ingénieurs dans le cadre de leur travail.
Alicia a de quoi être fière
À 24 ans, Alicia vient ainsi de terminer son BAC-Coop en Génie du bâtiment, des études de quatre ans et demi qui comprennent des stages. Au cours de ses stages, elle a travaillé à de multiples projets dont elle est très fière. L’un d’entre eux, en lien avec le projet Résilience Montréal, était une proposition d’aménagement d’un centre d’hébergement pour personnes autochtones sans domicile fixe, en réhabilitant un bâtiment d’une artère patrimoniale à Montréal pour le rendre énergiquement efficace.
La Comptonoise en profite pour encourager tous les jeunes à persévérer dans leurs études. D’ailleurs, elle nous faisait remarquer que d’autres Comptonois sont également en génie à l’université actuellement! Il y a de la relève qui s’amène chez les ingénieur·e·s, et ce, au grand plaisir de Gaétan, aussi!
