Des doigts de fée

Photo de Pixabay par Stevepb

Résidente à Compton depuis 2005, Véronique Rouillard ne demeure pas loin de son village natal qu’est Waterville. Avec son conjoint, Matthieu Bolduc, ils ont deux filles, Nelly, 13 ans, et Léana, 11 ans. Passionnée de couture depuis son adolescence, Mme Rouillard travaille à son compte dans le design de mode depuis plus d’une dizaine d’années.

Véronique Rouillard dans son atelier. Photo de la collection personnelle de Véronique.

Parlez-nous de votre parcours en couture.

Déjà au Secondaire avec les cours d’économie familiale, il y avait des petits projets de couture qui m’intéressaient beaucoup. Ma mère cousait aussi un peu quand j’étais jeune. À ma graduation, nous avons confectionné ensemble ma robe de bal. Par la suite, je suis allée étudier au cégep Marie-Victorin à Montréal pour une technique de trois ans en design de mode. Parmi les finissants des six classes, le meilleur dossier académique par classe gagnait une bourse, et j’ai été l’une des heureuses gagnantes! Ça m’a motivée à continuer. Mes parents et mon conjoint m’ont aussi beaucoup encouragée. De retour en Estrie, j’ai travaillé deux ans au Simons de Sherbrooke. Par la suite, avec le bouche-à-oreille, je me suis mise à avoir assez de petits contrats pour me lancer à mon compte. On a aménagé le sous-sol de notre maison pour me faire un atelier. J’avais mes cartes professionnelles aux deux magasins de tissu à Sherbrooke, ce qui m’a aidée à me faire connaître tout comme ma page Facebook. Maintenant, j’ai des clients à Coaticook, à Sherbrooke, à Magog et à Compton.

Sac à main confectionné par Véronique. Photo de la collection personnelle de Véronique.

Quels types de confections proposez-vous?

À la base, je fais des vêtements sur mesure, que ce soit des pantalons, des robes, des manteaux, etc. Lorsque ma plus jeune est entrée en maternelle, j’ai voulu me lancer dans un nouveau projet. J’avais accumulé beaucoup de tissus et de matériaux de couture, boutons et autres choses. J’ai eu l’idée de faire toutes sortes de sacs à main. Je confectionne aussi des tuques, des uniformes, des foulards, même pour les animaux, selon les demandes. 

Ses filles, Nelly et Léana Bolduc, portant chandails et tuques de sa confection. Photo de la collection personnelle de Véronique.

Quelles sont les étapes dans la confection d’un vêtement?

Tout d’abord, le client me décrit ce qu’il souhaite, parfois avec l’aide de photos. Ensuite, je produis un dessin à la main pour montrer ce que ça donne. Je prends les mesures du client, puis je fais un patron. Je vais prendre un vieux tissu que j’ai dans lequel je coupe le patron, puis je le fais essayer au client. Je prends les ajustements avec des épingles et tous autres changements que le client désire. Par la suite, il y a une autre rencontre où je fais essayer le vêtement dans le vrai tissu plus ajusté, mais sans les finitions. Finalement, je fais les derniers ajustements, puis le vêtement est terminé. Pour le temps, on parle environ de trois heures de travail pour un pantalon et de cinq à dix heures pour une robe plus complexe (mariage, bal, etc.), si on ne compte pas les déplacements.

Mariane Bélanger dans sa robe de bal. Photo par Jean-François Bélanger.

Quels sont vos défis?

Je dirais de trouver la bonne technique selon le projet. Quand j’ai commencé, j’utilisais principalement ce que j’avais appris dans mon cours. Lorsque des clients m’ont demandé pour faire des réparations sur leurs habits, j’étais hésitante, mais ça m’a permis de découvrir d’autres façons de faire. Mon défi demeure de m’améliorer pour produire des vêtements les plus « parfaits » possibles. Aussi, c’est sûr qu’avec la pandémie, c’est devenu plus calme de mon côté. J’ai commencé à faire de la surveillance le midi à l’école Louis-St-Laurent vu que j’ai ce temps-là de plus. Je remonte tranquillement la pente, mais j’espère bien reprendre ma lancée bientôt.

Qu’est-ce que vous aimez de votre travail?

Je suis très manuelle! J’ai un style plus classique, mais j’aime être créative et avoir des projets diversifiés. J’aime beaucoup produire ce qui est dans la tête de mes clients. Avec le sur-mesure, ça permet aux gens d’être bien dans leur peau. Qu’ils soient grands ou petits, de toutes sortes de formes, d’avoir un vêtement conçu pour eux, de voir leur satisfaction, c’est merveilleux! Aussi, j’apprends à connaître mes clients et je peux mieux les conseiller au fil des rencontres. Enfin, c’est certain que de pouvoir être à la maison autant pour moi que pour ma famille, c’est avantageux. 
Vous trouverez quelques-unes de ses créations au café-boutique le Compthé à Compton. Vous pouvez aussi la suivre sur Facebook : https://www.facebook.com/verocreationsvero/



Jordane Masson - Journaliste

Biographie de Jordane Masson

Journaliste
Native de Martinville, Jordane Masson habite à Compton depuis 2015, et elle a rejoint l’équipe de L’écho de Compton comme journaliste pigiste en 2017. En tant que journaliste pigiste, elle s’occupe de différentes chroniques comme L’écho des Petits, Compton au boulot, Je bénévole et Les Grandes Familles de Compton. Son travail lui demande donc de faire des entrevues, de prendre des photos et de rédiger des articles de différentes longueurs, selon le sujet. En plus de son travail pour L’écho, Jordane est coordonnatrice de la bibliothèque; elle participe à la gestion du milieu et à la programmation des activités, en plus d’animer certaines activités pour les jeunes.
Vous avez aimé cet article? Partagez-le!

S'abonner à l'infolettre?
C’est simple.

Sélectionnez vos champs d'intérêts

Recevez les actualités par courriel!

Je veux m’abonner