Compton au Boulot: Paco le coq

Paco le coq avec ses poulettes
Paco avec ses poulettes. Photo: Lisette Proulx

Jordane Masson

27.06.2022

Arrivé à Compton cette année alors qu’il n’avait que 16 semaines, Paco, le coq Plymouth Rock, a rapidement adopté ses neuf compagnes à plumes. Prenant déjà son rôle de pourvoyeur et de protecteur très au sérieux, il nous parle de ses journées bien chargées. 

Parlez-nous de vos compagnes.

Au poulailler, il y a une hiérarchie établie. Étant le seul mâle, je suis l’unique protecteur, donc le roi de la basse-cour. Pour les dames, elles se divisent en deux groupes : les poules dominantes et les poules soumises. Les dominantes se nourrissent en premier et ont priorité sur les meilleurs nichoirs. Les soumises ont la vie plus dure et peuvent se faire picorer par les autres.

Comment se déroulent vos journées?

Je me réveille à 4 h du matin. Lorsque mes propriétaires ouvrent les portes du poulailler, je fais ma tournée extérieure. Je suis constamment aux aguets du moindre danger, mais aussi pour toutes sources de nourriture. Mes compagnes me suivent habituellement de près. S’il y a une buse aux alentours ou un risque d’orage, je les alerte rapidement pour les mettre à l’abri. Aussi, j’adore creuser dans le sol, pas seulement pour trouver de la nourriture, mais aussi pour prendre des bains de poussière! L’été, le sable me rafraîchit, et les granules me permettent de me débarrasser des indésirables qui se cacheraient sous mes plumes. Lorsque mes propriétaires apportent des gâteries comme des framboises, je m’occupe de les défaire en petits grains et de les diviser pour mes dames poules. Le soir, je grimpe au perchoir le plus haut où je passerai la nuit. 

Paco le coq avec ses dames
Photo: Guillaume Poulin
À quoi servent tous vos cris?

J’utilise différents bruits pour communiquer avec mes dames poules. Je vais glousser lorsque c’est l’heure de la collation (toujours les dames d’abord). Mon cri les avertit d’un danger imminent ou avertit ma gardienne d’un besoin quelconque. C’est aussi moi qui montre à mes compagnes où faire le nid. Lorsque je trouve l’endroit parfait, je m’y blottis, puis je glousse légèrement. Si je coquerique le matin, ce n’est pas à cause du lever du soleil, mais simplement parce que je suis éveillé et que je dois affirmer ma présence auprès de mes compagnes et des autres coqs à proximité. C’est ainsi que je marque mon territoire. En fait, je ne possède même pas de cordes vocales. En expulsant l’air de mes poumons, je fais vibrer une membrane sur un organe appelé « syrinx », situé près de la trachée et des bronches. C’est ce qui pousse mon fameux chant!

Quelles sont vos qualités?

Peu de gens le savent, mais j’ai une meilleure vision que l’humain et je peux distinguer la lumière violette et ultraviolette. Je peux donc voir le lever du soleil environ une heure avant les humains! J’ai aussi une bonne mémoire. Je peux reconnaître jusqu’à cent visages humains, donc je reconnais bien vite mes propriétaires qui me nourrissent chaque jour. De plus, je peux courir jusqu’à 10 km/h, mais mon véritable avantage réside dans mon agilité. Je suis même capable de tourner sur moi-même! C’est un gros avantage contre les prédateurs. Je peux aussi me défendre avec mon bec et mes ergots acérés. Si on prend bien soin de moi, je peux vivre de sept à huit ans.

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